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Londres et Washington dénoncent l'implication de Moscou dans le conflit libyen


Les ministres de la défense et des affaires étrangères de la Russie et de la Turquie se sont rencontrés dans le cadre d'un effort de Moscou et d'Ankara pour parrainer les pourparlers de lundi entre les partis rivaux en Libye dans la capitale russe. (Photo AP / Pavel Golovkin, pis
Les ministres de la défense et des affaires étrangères de la Russie et de la Turquie se sont rencontrés dans le cadre d'un effort de Moscou et d'Ankara pour parrainer les pourparlers de lundi entre les partis rivaux en Libye dans la capitale russe. (Photo AP / Pavel Golovkin, pis

Le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont exhorté mardi la Russie à cesser son implication dans le conflit en Libye, après la confirmation dans un rapport récent de l'ONU de la présence de mercenaires russes et syriens dans ce pays.

Lors d'une visioconférence du Conseil de sécurité, la Russie a balayé ces demandes, démentant à nouveau tout rôle de Moscou dans la participation de mercenaires russes aux combats, et jugeant le rapport onusien non fiable.

"Nous sommes particulièrement préoccupés par les informations sur la fourniture continue par des parties externes d'équipements et de mercenaires", a déclaré l'ambassadeur britannique, Jonathan Allen.

"Les activités du groupe (privé russe) Wagner continuent d'exacerber le conflit et prolongent la souffrance du peuple libyen. Et je veux exhorter tous les membres du Conseil de sécurité à appliquer les résolutions de ce Conseil qu'ils ont eux-même voté", a-t-il ajouté, en évoquant l'embargo sur les armes décrété depuis 2011 par l'ONU à l'égard de la Libye.

L'ambassadrice américaine, Kelly Craft, a aussi réclamé que "tous les acteurs impliqués dans le conflit libyen (suspendent) immédiatement leurs activités militaires". "Ils doivent arrêter les transferts en cours d'équipements militaires et de personnels étrangers vers la Libye, incluant (...) les mercenaires du groupe Wagner".

"Nous voyons beaucoup de spéculations sur de présumés mercenaires russes", a réagi son homologue russe, Vassily Nebenzia.

"Dans sa majorité, le rapport (de l'ONU) est basé sur des informations non vérifiées ou clairement fabriquées, avec l'objectif de discréditer la politique de la Russie en Libye", a-t-il critiqué. "Beaucoup d'informations liées à des citoyens russes mentionnées dans le rapport sont simplement sans fondement" et "il n'y a pas de militaires russes en Libye", a-t-il insisté.

Sans identifier de responsables, l'émissaire par intérim de l'ONU en Libye, Stephanie Williams, avait au préalable indiqué au Conseil que l'ONU continuait à être "témoin de renforcements militaires alarmants".

Ces renforcements viennent de "l'envoi sans interruption par des (pays) étrangers d'armes de plus en plus sophistiquées et meurtrières, sans parler du recrutement de davantage de mercenaires au profit des deux parties au conflit", a-t-elle dit.

Le rapport confidentiel de l'ONU émane d'experts onusiens contrôlant l'embargo sur les armes. Il confirme la présence en Libye de mercenaires du groupe Wagner et révèle celle de combattants syriens venus de Damas soutenir le maréchal Khalifa Haftar.

Certains d'entre eux ont été recrutés par le groupe Wagner pour le compte du maréchal Haftar, selon le rapport. Le document confirme aussi que des rebelles syriens combattent en Libye en soutien du Gouvernement d'union (GNA) reconnu par l'ONU et appuyé militairement depuis fin 2019 par la Turquie.

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