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Les migrants victimes de "violences brutales" de la part des passeurs en Libye


Les migrants clandestins sont assis dans un centre de détention provisoire après avoir été détenus par les autorités libyennes à Tripoli , en Libye Octobre 12 2015.
Les migrants clandestins sont assis dans un centre de détention provisoire après avoir été détenus par les autorités libyennes à Tripoli , en Libye Octobre 12 2015.

C'est le sort des migrants qui tentent de rejoindre l'Europe via les côtés libyennes selon un rapport de l'Organisation des Nations Unies.

Le rapport rédigé conjointement par la Mission des Nations Unies pour la Libye (UNSMIL) et le Haut-commissariat aux droits de l'Homme (HCDH), fait état de "violations graves du droit international commises contre les réfugiés, les demandeurs d'asile et les migrants qui sont souvent victimes de violences brutales (...) perpétrées par les trafiquants et les passeurs" tout au long de leur périple.

"De nombreux migrants et demandeurs d'asile (...) ont affirmé avoir été très peu nourris afin qu'ils perdent du poids", selon le rapport qui couvre une période allant du 1er janvier au 31 octobre 2015.

Certains ont également parlé de "femmes qui disparaissaient la nuit pour être violées".

La Libye, avec ses 1.770 km de côtes, est devenue une plaque tournante de l'immigration clandestine vers l'Europe. Les passeurs profitent du chaos régnant dans le pays miné par les violences et divisé entre deux gouvernements rivaux.

Les centres de rétention, dans Tripoli et ses alentours, accueillent souvent jusqu'à 5.000 migrants.

Ces derniers viennent de pays déchirés par les guerres comme la Syrie et l'Irak, mais aussi l'Afrique subsaharienne, certains ayant parcouru des milliers de kilomètres pour atteindre les plages libyennes.

Outre les multiples attaques contre les civils de la part de toutes les parties du conflit, le nouveau rapport de l'ONU dénonce "l'effondrement des institutions" qui ont favorisé l'émergence de l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) en Libye.

Des groupes affiliés à ce groupe ultraradical ont commis des violations graves", comme des "exécutions publiques de personnes en raison de leur religion ou de leur affiliation politique", (...) et des châtiments allant jusqu'à "l'amputation et la flagellation", poursuit le rapport.

L'EI a pris le contrôle total de Syrte (450 km à l'est de Tripoli) en juin et tente, depuis quelques jours, de reprendre position à Derna, ville de l'est libyen dont il a été chassé par des milices locales en août dernier.

Avec AFP

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