Crimes/enquêtes
Libération de 15 élèves nigérians kidnappés en juillet

Des hommes armés qui avaient kidnappé plus de 100 lycéens dans un pensionnat de l'Etat nigérian de Kaduna en juillet ont libéré 15 élèves supplémentaires après avoir perçu une rançon, a-t-on appris dimanche auprès d'un représentant des familles.
Le 5 juillet, des hommes armés avaient envahi le pensionnat du lycée baptiste Bethel Secondary School, dans la localité de Chikun, et enlevé 121 élèves qui dormaient dans leurs chambres. A ce stade, 56 élèves ont été libérés ou ont pu échapper à leurs ravisseurs.
"Quinze élèves ont été libérés la nuit dernière après le versement d'une rançon", a indiqué à l'AFP le révérend Joseph Yayab, qui représente les parents du lycée, sans communiquer sur le montant de la rançon. Les autorités locales sont opposées au versement de rançons et menacent de prison ceux qui payent.
"Nous avons toujours 65 de nos élèves aux mains des bandits et nous travaillons à leur libération", a déclaré M. Hayab.
Cet enlèvement s'inscrit dans une série de kidnappings menés par des groupes criminels, communément appelés "bandits" par les autorités, qui terrorisent les populations du nord-ouest et du centre du Nigeria.
Ils attaquent des villages, volent du bétail et enlèvent sur les routes des personnalités locales ou des voyageurs contre rançon. Ils opèrent à partir de camps situés dans la forêt de Rugu qui s'étend sur les Etats nigérians de Zamfara, Katsina, Kaduna et du Niger.
Récemment, ces groupes criminels se sont lancés dans des attaques visant des écoles et des universités, pratiquant des enlèvements de masse d'élèves contre rançon. Environ 1.000 étudiants ont été kidnappés depuis décembre, selon l'ONU.
La plupart ont été libérés grâce à des négociations ou au versement de rançons, mais des centaines d'élèves et d'étudiants sont toujours aux mains de leurs ravisseurs.
Le ministre de la Sécurité de l'État de Kaduna, Samuel Aruwan, a déclaré vendredi que neuf "bandits" avaient été tués lors d'une fusillade entre bandes rivales de ravisseurs, peut-être en raison de désaccords sur l'argent des rançons.
"La cause de ce face-à-face fratricide n'est pas encore claire, mais elle tournerait autour d'un désaccord sur le partage des rançons accumulées, au cours duquel l'un des groupes s'est senti floué", a-t-il déclaré.
Mercredi, des hommes armés ont par ailleurs enlevé neuf élèves d'une école islamique du nord du Nigeria, selon la police.
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La police sud-africaine recherche un violeur en série fugitif qu'elle pensait mort

La police sud-africaine a annoncé lundi rechercher un fugitif meurtrier et violeur en série, qu'elle pensait mort depuis mais 2022 et la découverte d'un cadavre calciné dans sa cellule de prison de Bloemfontein, où il purgeait sa peine.
Des analyses ADN ont déterminé que la victime n'était pas Thabo Bester, a révélé la police sud-africaine ce week-end. "A l'heure qu'il est, notre priorité est de retrouver ce fugitif et d'établir comment exactement il a maquillé son propre décès", a déclaré lundi à l'AFP la porte-parole de la police Athlenda Mathe.
Surnommé "le violeur Facebook" pour avoir attiré ses victimes via le réseau social au moins une d'entre elle avait été tuée Thabo Bester avait été condamné en 2012 à la prison à vie. Dimanche, la police a révélé que d'après l'autopsie, la victime retrouvée dans sa cellule avait succombé à un violent coup porté à la tête, avant que son corps soit incendié. Une nouvelle enquête pour meurtre a été ouverte.
L'affaire a suscité un vif émoi en Afrique du Sud où les associations de défense des droits des femmes reprochent régulièrement au gouvernement son incapacité à juguler les violences faites aux femmes.
"Le scénario de cette histoire ressemble à un film et fait froid dans le dos Je peux imaginer comment ça a été accueilli par ses victimes", a déploré Bafana Khumalo, co-directrice de l'ONG Sonke Gender Justice. Entre octobre et décembre 2022, la police a enregistré pas moins de 12.000 viols dans le pays.
C'est un média local, GroundUp, qui le premier a émis des doutes en novembre 2022 sur le décès de Bester. Depuis, des photographies montrant selon certains le condamné faisant ses courses dans un centre commercial d'un quartier chic de Johannesburg ont émergé. Et plusieurs femmes ont publiquement affirmé que le violeur en série les avait contactées via les réseaux sociaux.
Avant son évasion, Bester avait semble-t-il réussi, depuis sa cellule, à animer sous une fausse identité une escroquerie dans le secteur des médias. Une vidéo, devenue virale, le montre en train de s'adresser à une société par visio-conférence où il prétend se trouver à New York.
"L'évasion de Bester témoigne de l'incompétence de l'administration pénitentiaire et de la corruption endémique de ce secteur", a dénoncé dans un communiqué le parti radical de gauche des Combattants pour la liberté économique (EFF).
Fusillade dans une école au Tennessee, un suspect mort (police)

La fusillade s'est produite dans une école presbytérienne accueillant environ 200 élèves de la maternelle à la sixième.
Les autorités de l'État américain du Tennessee ont déclaré lundi qu'un suspect avait ouvert le feu dans une école, blessant plusieurs personnes avant d'être tué.
Selon la police, une fusillade a éclaté dans une école primaire chrétienne privée dans la ville de Nashville.
La fusillade s'est produite à la Covenant School, une école presbytérienne accueillant environ 200 élèves de la maternelle à la sixième. Les élèves ont été évacués de l'école par la police vers une église voisine où ils ont retrouvé leurs parents.
Le service des pompiers de Nashville a indiqué sur Twitter qu'il y avait "plusieurs patients", mais leur état n'a pas été précisé dans l'immédiat. On ne sait pas non plus si les victimes étaient des membres du personnel, des enseignants ou des élèves de la Covenant School.
Le tireur est mort après une confrontation avec des agents, a indiqué la police de la ville dans un message sur Twitter. Il n'a pas été précisé dans l'immédiat si le tireur s'est suicidé ou s'il a été abattu par la police.
Paul Rusesabagina, héros du film "Hôtel Rwanda", va sortir de prison

Paul Rusesabagina, qui a inspiré le film "Hôtel Rwanda" et farouche opposant du président Paul Kagame, va sortir de prison après que le gouvernement a annoncé vendredi avoir commué sa peine de 25 ans pour "terrorisme".
La condamnation de M. Rusesabagina, datant de septembre 2021, avait suscité des réprobations internationales et de défenseurs des droits. En mai 2022, Washington avait estimé qu'il était "injustement détenu" par la justice rwandaise. M. Kagame avait rétorqué que les Etats-Unis ne pouvaient pas l'"intimider" pour le forcer à le libérer.
"Paul Rusesabagina et (son co-accusé) Callixte Nsabimana ont eu leurs peines de prison commuées par ordre présidentiel, après examen de leurs requêtes de clémence", a dit à l'AFP la porte-parole du gouvernement rwandais Yolande Makolo.
Les condamnations de 18 autres personnes pour terrorisme ont aussi vu leurs peines commuées, a-t-elle ajouté. Mme Makolo a précisé que le Rwanda "note le rôle constructif du gouvernement américain dans la mise en place de conditions pour le dialogue sur cette question, de même que la facilitation apportée par le Qatar".
Mais elle a ajouté que "personne ne devrait se faire d'illusion sur ce que cela signifie, car il y a un consensus sur le fait que des crimes graves ont été commis, pour lesquels ils ont été condamnés". Selon une source gouvernementale qui a requis l'anonymat, M. Rusesabagina et les autres détenus devraient être remis en liberté samedi.
le gouvernement qatari a indiqué que l'opposant pourra aller au Qatar une fois qu'il aura été libéré. "La procédure pour son transfert au Qatar est en cours", a déclaré un porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères. "Il ira ensuite aux Etats-Unis", a-t-il ajouté, au lendemain d'une visite du président Paul Kagame à Doha.
Cette nouvelle intervient moins de deux semaines après une annonce du président Paul Kagame selon laquelle des "discussions" étaient en cours concernant l'emprisonnement de M. Rusesabagina. Les soutiens de l'opposant estiment que son procès a été une imposture marquée par des irrégularités. Et sa famille avait alerté sur l'état de santé déclinant de l'homme de 68 ans.
Ennemi de l'Etat
Un tribunal avait maintenu sa condamnation en mai 2022, ainsi que la plupart de celles de ses 20 co-accusés qui ont écopé de peines de trois à 20 ans de prison. M. Rusesabagina a été détenu pendant 939 jours, selon le site Free Rusesabagina (Libérez Rusesabagina). Paul Rusesabagina a été rendu célèbre par le film "Hôtel Rwanda", sorti en 2004, qui raconte comment ce Hutu modéré qui dirigeait l'Hôtel des Mille Collines dans la capitale rwandaise a sauvé plus de 1.000 personnes durant le génocide des Tutsi en 1994.
Opposant depuis plus de 20 ans à Paul Kagame, qu'il a accusé d'autoritarisme et d'alimenter un sentiment anti-Hutu, Rusesabagina a utilisé sa renommée hollywoodienne pour donner un écho mondial à ses positions. Ses tirades contre M. Kagame lui ont valu d'être traité comme un ennemi de l'Etat. Les défenseurs des droits humains accusent le Rwanda dirigé d'une main de fer par M. Kagame depuis la fin du génocide de 1994 au cours duquel 800.000 personnes ont été tuées de réprimer la liberté d'expression et l'opposition.
M. Rusesabagina vivait depuis 1996 en exil aux Etats-Unis et en Belgique, avant d'être arrêté à Kigali en 2020 dans des circonstances troubles, à la descente d'un avion qu'il pensait à destination du Burundi. "Sa remise en liberté concluerait une affaire qui a souligné le mépris flagrant du Rwanda pour les normes internationales", a dit à l'AFP Lewis Mudge, directeur Afrique centrale pour Human Rights Watch.
L'opposant a été jugé de février à juillet 2021 pour neuf chefs d'accusation, dont celui de "terrorisme", pour des attaques menées par le FLN, organisation classée terroriste par Kigali, qui ont fait neuf morts en 2018 et 2019. Paul Rusesabagina a admis avoir participé à la fondation en 2017 du Mouvement rwandais pour le changement démocratique (MRCD), dont le FLN est considéré comme le bras armé, mais il a toujours nié toute implication dans les attaques.
L'ONU accuse Ukrainiens et Russes d'"exécutions sommaires" de prisonniers de guerre

L'ONU a accusé vendredi les forces ukrainiennes et russes d'avoir commis des dizaines d'exécutions sommaires de prisonniers de guerre pendant l'invasion russe de l'Ukraine.
"Nous sommes profondément préoccupés par l'exécution sommaire de 25 prisonniers de guerre et personnes hors de combat russes" ainsi que par celle de "15 prisonniers de guerre ukrainiens", a déclaré Matilda Bogner, cheffe de la mission de surveillance des droits de l'homme des Nations Unies en Ukraine.
Selon Mme Bogner, l'ONU a documenté ces exécutions de Russes par les forces armées ukrainiennes, "souvent" perpétrées "immédiatement après la capture sur le champ de bataille". L'ONU est au courant de cinq enquêtes menées par Kiev et qui impliquent 22 victimes, mais "nous n'avons connaissance d'aucune poursuite à l'encontre des auteurs" de ces crimes, a-t-elle ajouté.
En ce qui concerne les exécutions de 15 prisonniers de guerre ukrainiens "peu après leur capture" par les forces armées russes, 11 d'entre elles ont été perpétrées par le groupe paramilitaire russe Wagner, a encore indiqué la responsable.
L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement de mauvais traitement de prisonniers constituant des crimes de guerre depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022. Le groupe Wagner est en première ligne de combats pour la ville de Bakhmout, épicentre d'hostilités dans l'est de l'Ukraine.
Début mars, une vidéo montrant l'exécution présumée d'un prisonnier de guerre ukrainien par des soldats russes a provoqué un choc en Ukraine. En novembre, le Kremlin s'était lui indigné de deux vidéos montrant l'exécution présumée d'une dizaine de militaires russes qui venaient de se rendre aux forces ukrainiennes.