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Les rebelles nigérians acceptent un dialogue sous condition


Une installation pétrolière Chevron à Escravos, dans le delta du Niger au Nigeria, 17 août 2010.
Une installation pétrolière Chevron à Escravos, dans le delta du Niger au Nigeria, 17 août 2010.

Les rebelles qui sabotent des installations pétrolières au Nigeria se sont dits prêts à un dialogue avec le gouvernement, tout en menaçant de s'attaquer à des personnes.

Les Vengeurs du delta du Niger (NDA) avaient rejeté dans un premier temps une offre de pourparlers avancée par Abuja la semaine dernière. Mais dans un message posté lundi sur leur site web, ils réclament la désignation de "médiateurs indépendants" issus des pays des multinationales pétrolières pour l'ouverture d'un éventuel dialogue.

Ceci constitue la seule manière d'assurer qu'un "vrai dialogue" débouche sur "une solution et une paix durable", ajoute le message.

Les rebelles veulent un retrait des multinationales de la région, comme Shell, Chevron et Eni dont des installations au Nigeria ont été attaquées depuis février, de même que celles de la compagnie nationale (NNPC). Ces sabotages ont entrainé une chute de la production de brut pouvant atteindre 800.000 barils par jour, à 1,6 million de barils.

Les NDA, qui veulent "reprendre le contrôle des ressources pétrolières" et menacent de proclamer l'indépendance du delta du Niger n'ont provoqué jusqu'à présent que des dégâts matériels. Mais "nous pourrions en cas de nécessité revoir notre position d'épargner les vies humaines", avertit leur dernier message.

"Nous allons relancer et rediriger toutes nos actions si le gouvernement, les sociétés pétrolières et leurs firmes de services ignorent les modestes avertissements leur enjoignant de ne procéder à aucune réparation et de suspendre l'achat de brut de notre région en attendant qu'une atmosphère adéquate s'établisse pour permettre un dialogue authentique", dit le message.

L'armée nigériane a déployé des navires et des avions dans le delta du Niger mais le gouvernement a demandé la semaine dernière une suspension des opérations afin de permettre l'ouverture de discussions avec les rebelles.

Avec Afp

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