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Les milices kurdes recrutent des enfants déplacés en Syrie selon HRW


Des Syriens fuyant les combats entre les troupes turques et les milices syriennes kurdes se reposent entre Afrin et Azaz en Syrie, le 14 mars 2018.
Des Syriens fuyant les combats entre les troupes turques et les milices syriennes kurdes se reposent entre Afrin et Azaz en Syrie, le 14 mars 2018.

Les Unités de protection du Peuple (YPG), recrutent des enfants dans les camps de déplacées du nord-est du pays en guerre, a déploré Human Rights Watch.

Des milliers de personnes vivent dans des camps dispersés sur les zones contrôlées par les YPG, alliées des États-Unis dans la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

"Le plus tragique est que le groupe recrute des enfants de familles vulnérables dans les camps de déplacés à l'insu de leurs parents qui ne sont même pas informés du lieu où ils se trouvent", affirme Priyanka Motaparthy de HRW.

Le droit international interdit aux factions armées non étatiques de recruter des combattants de moins de 18 ans, et l'enrôlement d'enfants de moins de 15 ans est considéré comme un crime de guerre.

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Huit familles dans trois camps de déplacés dans le nord de la Syrie ont affirmé à HRW que les miliciens et forces de sécurité kurdes avaient encouragé leurs enfants à rejoindre le rang des combattants. Le plus jeune était une fille de 13 ans.

"Nous sommes pauvres, ils ont dit à ma fille qu'ils lui donneraient de l'argent et des vêtements", a déclaré sa mère. Sa fille n'a plus donné signe de vie depuis un mois.

Les forces kurdes n'ont pas forcé les mineurs à rejoindre leurs rangs, mais elles ont empêché les familles de communiquer avec leurs enfants.

Cette pratique a plongé les familles concernées dans un état de "grande détresse", affirme Sara Kayyali, qui a collaboré à l'élaboration du rapport de HRW.

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"Ils ne savent pas où sont leurs enfants, s'ils sont vivants ou morts, ou s'ils combattent en première ligne", dit-elle.

Ces recrutements s'inscrivent par ailleurs, "dans un contexte de restrictions arbitraires à la liberté de mouvement" imposés aux déplacés, a déploré Mme Kayyali.

L'an dernier, l'ONU a répertorié 224 cas de recrutement d'enfants par les YPG et son unité féminine, soit près de cinq fois plus qu'en 2016.

Plusieurs groupes armés en Syrie ont eu recours au cours des sept dernières années de conflit au recrutement de mineurs.

Avec AFP

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