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Les locaux d'une importante ONG locale saccagés en Ouganda


Entrée de l’ONG Human Rights Awareness and Promotion Forum (HRAPF) après une attaque, à Kampala, Ouganda, 9 février 2017. (Facebook/HRAPF)
Entrée de l’ONG Human Rights Awareness and Promotion Forum (HRAPF) après une attaque, à Kampala, Ouganda, 9 février 2017. (Facebook/HRAPF)

Des inconnus ont pénétré par effraction dans la nuit dans les locaux d'une ONG ougandaise de premier plan, qu'ils ont saccagés sans toutefois rien voler, a indiqué vendredi le directeur de cette organisation.

Il s'agit de la dernière d'une longue série d'attaques mystérieuses menées ces dernières années contre des organisations de la société civile ou des médias dans le pays.

Vers 3h du matin, des individus ont grimpé le mur de sécurité, attaqué deux gardiens avec des barres de fer et "ont coupé l'électricité et désactivé le système de sécurité", a expliqué Adrian Jjuuko, le directeur de Human Rights Awareness and Promotion Forum (HRAPF).

Cette ONG spécialisée dans la défense des minorités avait contribué à faire annuler en 2014 par la Cour constitutionnelle une loi réprimant notamment la "promotion de l'homosexualité". En Ouganda, l'homosexualité est un crime.

La HRAPF avait déjà été attaquée en mai 2016. Un garde avait été battu à mort par des individus qui avaient pénétré dans les locaux et volé une télévision, sans toucher d'autres objets de valeur.

>> Lire aussi : Un tabloïd populaire autorisé à reprendre ses activités en Ouganda

"Ces attaques interviennent dans le contexte d'un rétrécissement de l'espace civique et d'une hausse des cambriolages contre des organisations de la société civile sur lesquels on n'a pas enquêté de manière satisfaisante ou dont les auteurs n'ont pas été identifiés", a regretté M. Jjuuko.

Les groupes de défense des droits de l'Homme accusent la police de ne rien faire pour trouver les responsables de ces attaques, dont certains estiment qu'elles sont politiquement motivées.

En juin 2016, 31 organisations de la société civile ougandaise avaient écrit au chef de la police, Kale Kayihura, pour se plaindre de l'inaction de celle-ci dans plus d'une vingtaine de cambriolages contre les bureaux d'ONG depuis 2012.

Un porte-parole de la police a affirmé qu'une enquête était en cours sur l'incident de la nuit.

Avec AFP

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