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Les ex-rebelles rejoignent la conférence pour la réconciliation au Mali


Lors de la "Conférence d'entente nationale" qui se tient à Bamako, au Mali, le 27 mars 2017. (VOA/Kassim Traoré)
Lors de la "Conférence d'entente nationale" qui se tient à Bamako, au Mali, le 27 mars 2017. (VOA/Kassim Traoré)

Les ex-rebelles maliens, qui boycottaient la "Conférence d'entente nationale" ouverte lundi à Bamako ont rejoint mardi les participants aux travaux après avoir obtenu des assurances sur la poursuite des discussions au-delà de la date fixée pour cette réunion.

La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg du Nord) et l'opposition avaient pratiqué lundi la politique de la chaise vide, après avoir annoncé qu'elles boycotteraient cette rencontre programmée sur sept jours, la jugeant trop limitée dans le temps ou ses objectifs.

Reportage de Kassim Traoré, correspondant à Bamako pour VOA Afrique
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La conférence d'entente nationale, prévue par l'accord de paix de mai-juin 2015, vise notamment à "élaborer une charte pour la paix, l'unité et la réconciliation nationale sur une base consensuelle", selon le gouvernement.

Mais le président de la conférence, Baba Akhib Haïdara, a indiqué lundi qu'à la suite d'une "entente entre les parties signataires (de l'accord), il a été convenu que la Conférence n'approuvera pas une Charte définitive".

Les travaux de la réunion "seront éventuellement éléments constitutifs d'une Charte qui sera élaborée dans un cadre que les autorités fixeront", a-t-il ajouté.

Mardi, des représentants de la CMA étaient présents, selon un journaliste de l'AFP qui y a notamment vu un porte-parole de l'ex-rébellion, Mohamed Elmaouloud Ramadane. La CMA est revenue sur sa décision après avoir "obtenu des compromis", a affirmé M. Ramadane à l'AFP.

Dans un communiqué diffusé dans la nuit de lundi à mardi, le haut représentant du président malien pour la mise en oeuvre de l'accord de paix, Mahamadou Diagouraga, a annoncé que les ex-rebelles s'engageaient à se joindre aux travaux de la conférence "dès mardi", à l'issue d'échanges impliquant les intéressés et la médiation internationale.

"Nous avons, sous l'égide de la médiation internationale, avec un rôle déterminant de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma), obtenu que la conférence ne se termine pas le 2 avril" comme prévu initialement, "le processus continue", a affirmé le porte-parole de la rébellion.

"Il ne faut pas bâcler la conférence. Il faut prendre le temps nécessaire", a ajouté M. Ramadane, sans fournir de date. D'après lui, le "premier round" des discussions prendra fin le 2 avril, mais les débats se poursuivront sous une nouvelle forme.

Aucune indication n'a pu être obtenue sur un éventuel revirement de l'opposition qui outre ses griefs sur le manque de concertation préalable, souhaitait que la conférence débatte de la "gouvernance actuelle" du Mali, qui demeure instable depuis 2012, en proie à des attaques jihadistes et violences intercommunautaires.

avec Kassim Traoré, correspondant à Bamako

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