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Les deux fils Moubarak libérables sous caution en Egypte


Alaa (centre à gauche) et Gamal Mubarak (à sa droite), fils de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak, lors d’un match international amical opposant l'Egypte et la Tunisie au stade international du Caire, 8 janvier 2017.
Alaa (centre à gauche) et Gamal Mubarak (à sa droite), fils de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak, lors d’un match international amical opposant l'Egypte et la Tunisie au stade international du Caire, 8 janvier 2017.

Les deux fils de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak, dont la révolution de 2011 avait provoqué la chute, arrêtés samedi pour "manipulation boursière", sont libérables sous caution, selon une source judiciaire et leur avocat.

Alaa et Gamal Moubarak, ainsi que trois autres personnes, sont accusés d'avoir convenu d'acquérir la majorité des actions de plusieurs banques via des sociétés écrans, sans le déclarer en Bourse, comme les y obligeait la loi.

Après la chute d'Hosni Moubarak à la faveur du Printemps arabe, plusieurs procédures judiciaires ont été déclenchées contre l'ex-chef de l'Etat, resté 30 ans au pouvoir (1981-2011), et ses proches.

Jeudi, un tribunal du Caire a ordonné leur "libération sous caution de 100.000 livres" (4.700 euros), a précisé à l'AFP l'un de leurs avocats, Me Farid el-Dib.

La date de l'audience portant sur le fond de l'affaire a été fixée au 20 octobre.

Dimanche, au lendemain de leur arrestation, la Bourse égyptienne avait connu sa plus mauvaise performance depuis février.

​A l'époque des faits reprochés, soit une période qui s'étend sur plusieurs années avant 2011, Alaa Moubarak se tenait à l'écart de la politique. Il est accusé d'avoir amassé une fortune grâce aux réseaux de son père.

Son cadet, Gamal Moubarak, à la tête du puissant comité politique du parti au pouvoir sous le régime de son père, avait longtemps été pressenti pour succéder à ce dernier.

Arrêtés en 2011 dans le cadre de différentes affaires, ils ont été placés en détention provisoire à plusieurs reprises avant de bénéficier de remises en liberté.

Avec leur père, Alaa et Gamal Moubarak avaient été condamnés en mai 2015 à trois ans de prison pour avoir détourné plus de 10 millions d'euros de fonds publics alloués à l'entretien des palais présidentiels. Leurs périodes de détention provisoire avaient couvert cette peine.

En mars 2017, Hosni Moubarak avait été libéré après avoir été acquitté pour le meurtre de manifestants. Il reste toutefois sous le coup d'une enquête pour corruption. Plusieurs responsables du régime de M. Moubarak, accusés dans des affaires de corruption, ont aussi été acquittés.

Si les Moubarak ont bénéficié d'une relative clémence, les opposants et les partisans de l'ex-président islamiste Mohamed Morsi, devenu président en 2012 et destitué par l'armée en 2013, subissent, eux, une farouche répression de la part des autorités.

Le 8 septembre, un tribunal du Caire a condamné à mort 75 personnes, dont des dirigeants des Frères musulmans, dans l'un des plus grands procès de masse depuis la révolte ayant secoué l'Egypte en 2011.

Avec AFP

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