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Les compagnies minières en appel contre une action collective de mineurs malades en Afrique du Sud


Le Président de l'Association des mineurs et syndicats des travailleurs dans le domaine de la construction (AMCU), Joseph Mathunjwa, parle aux travailleurs en grève au stadium Royal Bafokeng, à Rustenburg, 23 juin 2014.
Le Président de l'Association des mineurs et syndicats des travailleurs dans le domaine de la construction (AMCU), Joseph Mathunjwa, parle aux travailleurs en grève au stadium Royal Bafokeng, à Rustenburg, 23 juin 2014.

Six grandes compagnies minières -African Rainbow Minerals, Anglo American SA, AngloGold Ashanti, Gold Fields, Harmony et Sibanye Gold - ont annoncé vendredi leur décision de faire appel d'un jugement autorisant des centaines de milliers de leurs employés atteints de silicose à lancer une action collective en Afrique du Sud.

Les six sociétés expliquent, dans un communiqué commun, avoir "demandé de faire appel à titre individuel contre le jugement rendu le 13 mai 2016 par la Haute Cour" de Johannesburg.

Ce tribunal avait autorisé des centaines de milliers de mineurs d'or atteints de silicose à engager une action collective contre leurs employeurs. Le juge Phineas Mojapelo avait estimé qu'un recours collectif était "la seule option réaliste" dans la mesure où tous les plaignants n'avaient pas les moyens de poursuivre leurs employeurs à titre individuel.

Les plaignants affirment avoir contracté la silicose en travaillant pendant des années dans des conditions dangereuses.

Cette maladie, surnommée "le mal des mineurs", est provoquée par l'inhalation de poussières de silice, notamment lors du forage de roches. Elle affecte les poumons de manière irréversible, mais est évitable en portant notamment des équipements de protection adaptés.

Vendredi, six compagnies minières "ont demandé le droit de faire appel parce qu'elles estiment que la décision du tribunal (de Johannesburg) est incorrecte et qu'une autre cour pourrait rendre un jugement différent".

Elles précisent que leur demande de faire appel ne porte en rien sur "le mérite des réclamations" faites par les mineurs.

"Un accord juste et viable est préférable à un long procès. C'est dans cet état d'esprit que des discussions, qui sont en cours depuis un an, se poursuivent avec les représentants des plaignants", ont ajouté les compagnies.

Si l'action collective est menée à bien, elle pourrait concerner jusqu'à un demi-million de personnes, selon le juge Phineas Mojapelo, et coûter des centaines de millions de dollars aux compagnies concernées.

Les familles des employés décédés peuvent se joindre à l'action collective à condition que les mineurs aient commencé à travailler à compter de 1965.

Un total de 32 filiales sont concernées par ce recours collectif. Les six géants qui ont demandé à faire appel vendredi représentent 29 de ces entités.

Avec AFP

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