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Les camps de Kabila et de Kamerhe trouvent un accord sur la transition en RDC


Vital Kamerhe conduit la frange de l'opposition présent au dialogue
Vital Kamerhe conduit la frange de l'opposition présent au dialogue

La majorité présidentielle et la frange de l’opposition conduite par Vital Kamerhe sont parvenues à un accord dans la nuit de vendredi à samedi pour la période qui suivra le 19 décembre 2016, date prévue par la Constitution congolaise pour la fin du deuxième et dernier mandat du président Joseph Kabila. Une période que certains qualifient d'extraconstitutionnelle car les élections n’ayant pas été organisées.

Selon le porte-parole de la majorité, André Atundu, sa famille politique a accepté de faire "une très grande concession" pour débloquer le dialogue débuté le 1er septembre dernier mais au point mort depuis deux semaines.

L’accord n'est à ce point qu'une entente car n'ayant pas encore été signé. Il a été trouvé sans la majeure partie de l’opposition qui, elle, boycotte le dialogue conduit par le facilitateur Edem Kodjo désigné par l’Union africaine.

Le président Kabila reste en place jusqu’à l’élection du nouveau président de la République, selon le pacte conclu à deux heures du matin.

Le poste du Premier ministre est attribué à l’opposition contrairement à une disposition de la Constituion.

Le mois d’avril 2018 est retenu pour la tenue de la présidentielle et des législatives couplées, contrairement à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui, elle, avait proposé octobre 2018 pour ce scrutin combiné.

Le texte de l’accord devra être officiellement signé par les parties lors d’une plénière du dialogue. Laquelle plénière devra avoir lieu après la décision de la Cour constitutionnelle repoussée à lundi faute du quorum des juges, sur le report officiel des élections demandé par la Ceni.

Les camps de Kabila et de Kamerhe sont parvenus à cet accord alors que la société civile et particulièrement l’église catholique mais également le ambassadeurs accrédités à Kinshasa en appellent à un dialogue incluant les principaux opposants restés dehors.

Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, a en fin de semaine expliqué que la famille du président Kabila a prévu de "laisser une ouverture à ceux qui ne sont pas au dialogue".

Toutefois,selon des indiscrétions, les parties conviennent que le gouvernement issu de ce dialogue soit sous une sorte de surveillance de la société civile et des partenaires de la RDC.

Une semaine plutôt, M. Kabila avait réuni sa famille politique et ordonné que des concessions soient faites et que le dialogue soit "clôturé le plus vite possible avec ceux qui font preuve de bonne foi".

M. Kabila avait, par la même occasion, demandé à sa famille politique de se préparer pour les élections qu’il "allait organiser le plus tôt possible avec la CENI". Mais il n’avait pas indiqué s’il comptait se représenter lui-même.

La Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels qu'un candidat élu peut assumer. M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, a déjà plus de deux mandats à son actif et ne devrait plus se représenter.

Entre 30 et plus de 100 personnes ont été tuées à Kinshasa dans des violences entre forces de l’ordre et manifestants qui exigeaient le départ de M. Kabila au 19 décembre 2016, date de la fin de son mandat.

L’ONU a dit craindre d’autres violences d’ici la fin de l’année.

Une réunion de la SADC (Communauté des Etats de l’Afrique australe) se tiendra le 26 octobre à Luanda en Angola sur la crise en RDC. Mais déjà les ambassadeurs de la SADC ont affirmé soutenir les conclusions du dialogue conduit par M. Kodjo.

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