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Les autorités libyennes rejettent la candidature du fils de Kadhafi


Le fils de Kadhafi, Seif al-Islam, donne un entretien à Reuters à Nice, France, le 30 juillet 2007.
Le fils de Kadhafi, Seif al-Islam, donne un entretien à Reuters à Nice, France, le 30 juillet 2007.

La Libye ne sera pas dirigée par un nouveau Kadhafi: onze ans après la révolte qui a évincé Mouammar Kadhafi, l'Autorité électorale du pays a rejeté mercredi la candidature de son fils cadet Seif al-Islam à la présidentielle prévue le 24 décembre.

Recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour "crimes contre l'humanité", Seif al-Islam Kadhafi, qui avait présenté sa candidature le 14 novembre, figure parmi les 25 candidats dont les dossiers ont été rejetés, selon un communiqué de la Haute commission électorale (HNEC).

La HNEC a expliqué avoir rejeté ces candidatures sur la base de plusieurs textes de loi ainsi que de lettres qui lui ont été adressées par le procureur général, le chef de la brigade criminelle de la police et le président de la Direction des passeports et de la nationalité.

"Les noms mentionnés sont exclus de la liste préliminaire des candidats car ils ne remplissent pas les conditions requises et n'ont pas versé tous les documents nécessaires dans leurs dossiers", a affirmé la HNEC.

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Pour justifier l'exclusion de Seif al-Islam Kadhafi, la HNEC a notamment invoqué des articles de la loi électorale stipulant que tout candidat "ne doit pas avoir été condamné pour un crime déshonorant", et doit présenter un extrait de casier judiciaire vierge.

Capturé en novembre 2011 par un groupe armé à Zenten dans le nord-ouest de la Libye, il avait été condamné à mort en 2015 à l'issue d'un procès expéditif.

Ancien régime

Le même groupuscule avait néanmoins refusé de le livrer aux autorités ou à la CPI, qui le recherche depuis 2011 pour "crimes contre l'humanité".

Le groupe l'avait libéré en 2017 et sa trace avait été perdue.

A la surprise générale, Seif al-Islam, 49 ans, avait présenté son dossier à Sebha (sud), l'un des trois centres de dépôt des candidatures, avec Tripoli (ouest) et Benghazi (Est).

Le lendemain, des dignitaires de plusieurs villes ont appelé au boycott de l'élection présidentielle et plusieurs bureaux de vote ont fermé dans l'ouest du pays sous la pression de groupes hostiles à cette candidature.

Aboutissement d'un processus laborieux parrainé par l'ONU, la présidentielle du 24 décembre et le scrutin législatif prévu un mois plus tard sont censés tourner la page d'une décennie de chaos et luttes fratricides depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, tué en 2011 lors d'une révolte populaire.

La HNEC a annoncé mardi, au lendemain de la clôture du dépôt des candidatures, que 98 candidats, dont deux femmes, avaient soumis leur dossier pour briguer le poste de chef d'Etat.

Parmi les candidats les plus en vue figurent encore le maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle de facto l'est et une partie du sud libyen, l'influent ex-ministre de l'Intérieur, Fathi Bachagha, et le chef du gouvernement intérimaire, Abdelhamid Dbeibah.

Les dossiers de ces trois derniers ont été validés, a annoncé la HNEC mercredi.

Outre Seif al-Islam, d'autres personnalités du régime de Kadhafi figurent sur la liste des candidats exclus, notamment l'ex-secrétaire et argentier du défunt dirigeant, Bachir Saleh, et l'un de ses anciens porte-parole, Khaled Kaïm.

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