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Le vice-président appelle le chef de l'Etat à "renoncer" au référendum constitutionnel aux Comores


Le président des Comores, Azali Assoumani, salue le public au stade de Moroni à la fin de la cérémonie présidentielle, Comores, le 26 mai 2016.
Le président des Comores, Azali Assoumani, salue le public au stade de Moroni à la fin de la cérémonie présidentielle, Comores, le 26 mai 2016.

Le vice-président et deux gouverneurs des Comores ont exhorté le chef de l'Etat Azali Assoumani à "renoncer" au référendum constitutionnel prévu fin juillet qui lui permettrait, en cas de victoire, de briguer un second mandat consécutif.

"Le président aurait dû consulter les grands élus sur l'opportunité du référendum (...) Nous lui aurions conseillé de faire preuve de modération (....) et de renoncer à ce projet de réforme constitutionnelle qui risque de plonger le pays dans une profonde crise politique", estiment les trois signataires dans une lettre adressée à l'Union africaine (UA).

Une délégation de l'UA visite actuellement l'archipel.

Le président Azali a organisé un référendum constitutionnel le 29 juillet pour réformer le système qui attribue successivement tous les cinq ans la présidence de l'archipel à un candidat issu d'une de ses trois îles (Anjouan, Grande-Comore, Mohéli).

>> Lire aussi : Le vice-président dénonce la "dérive dangereuse" du chef de l'Etat aux Comores

Selon les signataires de la lettre, la réforme "veut priver Anjouan et Mohéli de leur tour à présider aux destinées de la nation en 2021 et 2026 contrairement aux engagements pris" et "porte en elle les germes de la division".

Le président Azali, qui a été élu en 2016, est issu de la Grande-Comore.

La lettre est signée du vice-président de la Grande-Comore, Ahmed Saïd Djaffar, et des gouverneurs de la Grande-Comore, Hassani Hamadi, et d'Anjouan, Abdou Salami Abdou.

>> Lire aussi : L'opposition se mobilise et manifeste contre le référendum du président Azali aux Comores

"Nous avons l’impérieux devoir de sauvegarder l’unité et la cohésion nationales (…) et de ne pas ouvrir la voie à d’autres épisodes malheureux au séparatisme qui a tant affecté notre pays", poursuivent les auteurs de la lettre.

Les Comores ont été sérieusement ébranlées par une crise séparatiste (1997-2001) qui a trouvé une issue avec l’adoption de la présidence tournante.

Mi-juin, le vice-président Djaffar avait créé la surprise en dénonçant "la dérive dangereuse" du chef de l’Etat et son projet "illégal" de référendum.

Avec AFP

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