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Le secrétaire adjoint de l'ONU appelle les Centrafricains à voter massivement


Jean-Pierre Lacroix, le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les opérations de paix, lors de la session inaugurale des pourparlers de paix entre le gouvernement centrafricain et les mouvements armés dans la capitale soudanaise Khartoum le 24 janvier 2019. AFP/ASHRAF SHAZLY)
Jean-Pierre Lacroix, le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les opérations de paix, lors de la session inaugurale des pourparlers de paix entre le gouvernement centrafricain et les mouvements armés dans la capitale soudanaise Khartoum le 24 janvier 2019. AFP/ASHRAF SHAZLY)

Le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a appelé jeudi les Centrafricains à se rendre massivement aux urnes pour les élections présidentielle et législatives prévues le 27 décembre dans ce pays ravagé par la guerre civile.

"Plus la participation sera forte, plus les élections seront reconnues comme ayant vraiment exprimé la volonté des Centrafricains", a plaidé M. Lacroix.

Selon lui, une forte participation aux élections enverra "un message extrêmement fort à ceux qui sont tentés par autre chose que le processus démocratique, à savoir la violence ou le rejet de leurs engagements au titre de l'accord de paix" de février 2019.

Le président Faustin Archange Touadéra, élu en 2016, briguera un second mandat en décembre. Face à lui, l'opposition avance en ordre dispersé. Son principal opposant est l'ancien président François Bozizé, renversé en 2013 par une coalition de groupes armés, mais sa candidature est menacée.

Le code électoral centrafricain impose aux candidats d'avoir résidé au moins un an dans le pays au moment du dépôt des candidatures, prévu le 1er novembre, alors que M. Bozizé est n'est rentré en Centrafrique qu'en décembre 2019, après sept années d'exil.

Plusieurs des principaux groupes armés du pays ont aussi dénoncé mardi dans un communiqué commun les "agissements irresponsables" du gouvernement et des "désordres qui n'augurent pas d'élections apaisées, transparentes et crédibles".

La mission des Nations Unies en Centrafrique (Minusca) est présente depuis 2014 dans ce pays plongé dans une grave crise politico-militaire depuis qu'une coalition de groupes armés à dominante musulmane, la Séléka, a renversé le régime de M. Bozizé en 2013.

Les violences ont baissé d'intensité depuis la signature d'un accord de paix entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés en février 2019, sous l'égide de l'ONU, de l'Union africaine et de la Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC), garant de cet accord dit de "Khartoum".

Mais les deux tiers du territoire national sont encore occupés par des groupes armés qui commettent régulièrement des exactions contre les populations civiles, et pourraient perturber le processus électoral.

Les délégués des Nations Unies, de l'Union africaine et de la Communauté économique des États d'Afrique centrale, garants de l'accord de paix, ont effectué une visite de quatre jours en Centrafrique, où ils ont notamment rencontré le gouvernement, les députés ainsi que les autorités religieuses du pays.

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