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Le procès de Katumbi mercredi, une "honte" écrivent ses proches à Kabila


L'opposant congolais en exil Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle en République démocratique du Congo, à Kigali, Rwanda, le 27 avril 2018.
L'opposant congolais en exil Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle en République démocratique du Congo, à Kigali, Rwanda, le 27 avril 2018.

Le procès de l'opposant congolais en exil Moïse Katumbi, candidat déclaré à l'élection présidentielle, qui doit s'ouvrir mercredi à Kinshasa témoigne de la part du pouvoir d'une "honte" et d'un "acharnement", dénoncent ses amis dans une lettre au président Joseph Kabila.

M. Katumbi et six co-accusés dont un Américain sont poursuivis devant la Cour suprême de justice (CSJ) pour "atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat congolais", d'après un document de cette juridiction consulté par l'AFP.

"Le procès est donc programmé pour débuter ce 27 juin", a confirmé à l'AFP l'avocat de la défense Me Mumba Gama.

Ex-gouverneur du Katanga, en exil de fait en Belgique depuis mai 2016, M. Katumbi a été accusé d'avoir recruté et armé des mercenaires après son divorce politique d'avec le président Kabila fin 2015.

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Son avocat dénie à la Cour suprême de justie le droit de "juger M. Katumbi en premier et dernier ressort": "Personne ne peut priver M. Katumbi de son droit d'appel en cas de condamnation".

"Le procès Katumbi ne sera qu'une honte pour la plus haute autorité de l'Etat que vous êtes", écrivent 50 députés et sénateurs pro-Katumbi dans une lettre au président Kabila.

"Ni la haine contre les adversaires politiques, ni l'ambition personnelle, ni la soif du pouvoir ne peuvent autoriser l'acharnement judiciaire contre un citoyen", ajoutent-ils dans cette lettre publiée par la presse.

"Il est difficile de croire à la sincérité de vos déclarations sur la tenue des élections démocratiques dans notre pays à la date du 23 décembre (...) tant que vous n'avez pas mis fin à toutes les fausses affaires montées contre Moïse Katumbi".

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Déjà condamné à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière dont il conteste tout fondement, M. Katumbi ne peut revenir en RDC sans être inquiété par la justice, a récemment confirmé le ministre des Affaires étrangères.

M. Katumbi a pour la énième fois annoncé son retour en République démocratique du Congo, cette fois-ci entre le 24 juillet et 8 août: les dates du dépôt des candidatures à l'élection présidentielle.

Avec AFP

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