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Le Premier ministre éthiopien favorable à une "démocratie multipartite"


Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed arrive à Khartoum pour une visite officielle au Soudan, le 2 mai 2018
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed arrive à Khartoum pour une visite officielle au Soudan, le 2 mai 2018

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed s'est prononcé dimanche pour une "démocratie multipartite", a affirmé son chef de cabinet sur Twitter, dans un pays qui est depuis longtemps sous le contrôle étroit d'une coalition unique.

Cette déclaration, faite à l'occasion d'une réunion avec des chefs de partis politiques, favoriserait l'ouverture de l'espace politique, et représente une nouvelle initiative dans la droite ligne des changements initiés depuis son arrivée au pouvoir en avril par Abiy, engagé dans des réformes économiques et qui vient de sceller la paix avec l'Erythrée voisine après 20 ans d'état de guerre.

"Compte tenu de notre politique actuelle, il n'y a pas d'autre choix que de poursuivre une démocratie multipartite, soutenue par des institutions fortes qui respectent les droits de l'homme et la primauté de la loi", a déclaré M. Abiy, selon son chef de cabinet Fitsum Arega.

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"Cela nous permettra d'arbitrer nos différends pacifiquement et d'assurer un progrès durable."

L'Éthiopie est théoriquement une démocratie pluripartite mais, dans la pratique, elle est dominée depuis 1991 par le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF) qui, avec ses alliés, détient tous les sièges du parlement.

Plus tôt en juillet, le parlement a retiré trois groupes de la liste des organisations "terroristes" du pays dans le but d'effacer les barrières avec l'opposition politique.

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Les groupes de défense des droits de l'homme accusent depuis longtemps l'Éthiopie d'utiliser des allégations de participation aux groupes armés antigouvernementaux Ginbot 7, Oromo Liberation Front (OLF) et Ogaden National Liberation Front (ONLF) pour emprisonner des journalistes et des opposants.

Depuis l'arrivée au pouvoir d'Abiy, des milliers de dissidents ont été libérés de prison et le parlement a voté cette semaine une amnistie pour les "personnes et groupes faisant l'objet d'une enquête ou condamnés pour trahison, atteinte à l'ordre constitutionnel ou lutte armée".

Avec AFP

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