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Le PDCI fait le ménage parmi ses cadres en Côte d'Ivoire


Henri KONAN Bédié président du PDCI, à Abidjan, en Côte d'Ivoire, le 24 avril 2017. (VOA/Georges Ibrahim Tounkara)
Henri KONAN Bédié président du PDCI, à Abidjan, en Côte d'Ivoire, le 24 avril 2017. (VOA/Georges Ibrahim Tounkara)

Huit cadres du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), dont sept ministres, favorables au "parti unifié" lancé par le président ivoirien Alassane Ouattara, ont été radiés du secrétariat exécutif du PDCI, selon un communiqué.

Le PDCI, présidé par Henri Konan Bédié (ancien président de la République de 1993 à 1999), s'était prononcé contre l'adhésion au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), lancé en grande pompe lundi, et qui ambitionnait initialement de réunir le PDCI et le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paixs (RDR), la formation du président Ouattara.

Désobéissant aux consignes expresses de M. Bédié, réitérées juste avant le lancement du RHDP, tous les ministres PDCI du nouveau gouvernement formé la semaine dernière, ainsi que des élus de ce parti, se sont déclarés favorables au parti unifié et ont assisté à son lancement.

En conséquence, le PDCI a remanié jeudi soir son secrétariat exécutif - sorte de gouvernement interne-, le faisant passer de 30 à 24 membres. Parmi les limogés figurent notamment le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani, qui avait lancé début juillet au sein du PDCI un mouvement dissident, favorable au RHDP, ainsi que les ministres Thierry Tanoh (Pétrole et énergie) et Alain-Richard Donwahi (Eaux et forêts).

>> Lire aussi : Alassane Ouattara, président du nouveau "parti unifié"

"Ce n'est pas une sanction, ils ont d'autres choses à faire. Le président Bédié estime que leur présence (au secrétariat exécutif) n'est pas utile", a commenté pour l'AFP une source proche de la présidence du PDCI.

Tous les médias ivoiriens estimaient néanmoins vendredi qu'il s'agissait bel et bien d'une sanction.

Les instances dirigeantes du PDCI ont refusé de fondre leur parti dans le RHDP tant que le RDR ne s'engagera pas à soutenir un candidat unique issu du PDCI en 2020. En effet le PDCI a soutenu deux fois la candidature victorieuse d'Alassane Ouattara, aux élections présidentielles de 2010 et 2015, et il exige maintenant la réciprocité.

Mais le RDR rechigne. Et Alassane Ouattara laisse même planer depuis quelques mois l'idée qu'il pourrait se représenter pour un troisième mandat.

Avec AFP

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