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Le parti au pouvoir et les islamistes en tête en Mauritanie


Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz vote le 1er septembre 2018.
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz vote le 1er septembre 2018.

Le parti au pouvoir en Mauritanie et les islamistes étaient lundi en tête après les élections législatives, régionales et locales de samedi, selon les premiers résultats partiels disponibles, a indiqué une source proche de la commission électorale, alors que le dépouillement se poursuivait.

L'Union pour la République (UPR) du président Mohamed Ould Abdel Aziz et le parti islamiste Tewassoul (opposition) "émergent du lot si l'on regarde les résultats disponibles au niveau de tous les scrutins", qui concernent l'Assemblée nationale, les conseil régionaux et les municipalités, a affirmé à l'AFP cette source proche de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), sans donner de chiffres.

Le niveau de la compilation des résultats de ces scrutins avait atteint entre 20 et 30% pour les législatives et 50% pour les régionales et municipales, selon cette source.

Le retard dans la finalisation des résultats est dû à "la nature très complexe des scrutins ainsi qu'aux problèmes techniques, doublés des aléas de la nature qui ont fait que des bureaux ont continué à voter jusqu'à dimanche et que la communication des résultats a pris du temps", a-t-elle poursuivi.

Un nombre record de 98 partis, dont ceux de l'opposition "radicale" qui avait boycotté les législatives de 2013, se présentent à ces élections.

De fortes pluies ont empêché l'accès des équipes de la Céni à des localités dans au moins cinq régions du pays. Les résultats pourraient ne pas être publiés avant mercredi, alors qu'ils étaient initialement attendus lundi ou mardi, a souligné la source proche de la Céni.

Ce scrutin est considéré comme un test pour le régime du président Mohamed Ould Abdel Aziz, un ancien général arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 2008. Elu en 2009 et réélu en 2014, il a appelé les électeurs à plébisciter l'UPR lors de ces élections.

Bien qu'il se soit engagé à maintes reprises à ne pas tenter de modifier la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels, il n'a pas apaisé les soupçons de l'opposition sur ses intentions pour la présidentielle prévue mi-2019, alimentés par les déclarations publiques de ses ministres et de ses partisans.

La Coalition électorale de l'opposition démocratique (CEOD), qui regroupe les partis de l'opposition dite "radicale", a dénoncé des opérations de "fraudes massives menées par le camp du pouvoir", des accusations rejetées par le porte-parole de la Céni, Moustapha Ould Sid'El Moctar.

Avec AFP

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