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Le Pakistan rouvre sa porte à YouTube après 3 ans de blocage


Le Pakistan a mis fin à plusieurs années de blocage du site de partage de vidéos en ligne YouTube après le lancement par sa maison-mère Google d'une version locale spécifique filtrant les contenus jugés blasphématoires.

L'interdiction pesant sur le site depuis septembre 2012 a été levée au Pakistan, "après le lancement par Google d'une version locale spécifique dans laquelle il est possible de bloquer les contenus blasphématoires et offensants", a indiqué un haut responsable du gouvernement pakistanais à l'AFP. "L'Autorité en charge des Télécommunications (PTA) a ordonné lundi aux fournisseurs de services internet de débloquer YouTube avec effet immédiat", a-t-il précisé.

Google avait annoncé la semaine dernière le lancement d'une version locale de YouTube au Népal, au Pakistan et au Sri Lanka, dotée d'une page d'accueil dans leur langue avec un contenu taillé sur mesure - comme c'est déjà le cas dans des dizaines d'autres pays.

Wahajus Siraj, directeur général de la société internet Nayatel Private Limited, a confirmé avoir reçu les nouvelles instructions. Il a précisé avoir vérifié et n'avoir trouvé aucun contenu blasphématoire sur le site, et certaines vidéos apparaissent avec une mention indiquant qu'elles sont bloquées.

Le plus grand fournisseur de services télécoms du pays, Pakistan Telecommunication Company Limited, a salué sur sa page Facebook la levée de l'interdiction, y affichant un message "Welcome Back YouTube".

La plateforme YouTube était bloquée au Pakistan depuis 3 ans et 4 mois, suite à la mise en ligne d'une vidéo produite aux Etats-Unis, "L'innocence des musulmans", dressant un portrait peu flatteur du prophète Mahomet. Le brûlot avait déclenché une vague de manifestations dans le monde musulman, y compris au Pakistan, où elles avaient coûté la vie à plus de 20 personnes.

Le blasphème est une question très sensible au Pakistan, où de violentes manifestations ont eu lieu en réaction à des contenus jugés offensants envers l'islam. En 2010, les autorités avaient fermé Facebook pendant près de deux semaines, en raison de pages accusées d'être blasphématoires, et des milliers de sites restent interdits.

Avec AFP

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