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Le Nigeria menace la BBC de sanctions pour un reportage sur des bandes armées

Le nord-ouest et le centre du Nigeria sont la proie de violences de la part de bandes d'hommes armés qui attaquent les villages.

Le gouvernement du Nigeria a menacé jeudi de sanctions le média britannique BBC et un groupe local de médias pour "glorification du terrorisme" après la diffusion d'informations sur des bandes armées dans le nord-ouest du pays.

Le nord-ouest et le centre du pays le plus peuplé du continent africain sont la proie de violences de la part de bandes d'hommes armés qui attaquent les villages pour les piller et enlever des habitants pour demander des rançons.

Le reportage "The Bandit warlords of Zamfara" diffusé dans l'émission télévisée de la BBC "Africa Eye" donne la parole à des membres de ces bandes mais aussi aux victimes pour documenter la violence dans l'Etat de Zamfara. Trust TV, qui fait partie d’un groupe local de médias Daily Trust, a également diffusé une interview avec un chef de bande bien connu dans un documentaire sur la violence.

Le ministre de l’Information, Mohammed Lai, a déclaré aux journalistes que la commission nationale de radiodiffusion enquêtait pour savoir si les deux médias avaient enfreint la réglementation en matière de radiodiffusion. "Je peux vous assurer qu’il y aura des conséquences", a ajouté le ministre. "Ils ne s’en tireront pas avec cette glorification du terrorisme et du banditisme au Nigeria", a-t-il lancé.

Dans un communiqué jeudi soir, la BBC a défendu le travail de ses journalistes et déclaré qu'elle maintenait le reportage. "BBC Africa Eye traite souvent de sujets controversés et complexes", a-t-elle déclaré. "Ce reportage est dans une large mesure d'intérêt public et la BBC s'en tient à son journalisme", a-t-elle ajouté.

Le Nigeria considère les bandes criminelles comme des groupes terroristes, en partie pour donner aux militaires plus de souplesse pour les combattre. Des milliers de personnes ont été tuées et des centaines de milliers d’autres déplacées par la violence dans le nord-ouest et le centre du Nigeria ces dernières années.

L’année dernière, le gouvernement nigérian a fermé Twitter pendant sept mois après que la plateforme a supprimé un tweet du président Muhammadu Buhari et que des responsables l’ont critiqué pour avoir autorisé des messages de séparatistes dans le sud-est du pays. Abuja a levé la suspension après des pourparlers avec Twitter.

Cette suspension a suscité un tollé international au sujet de la liberté d’expression, choquant de nombreuses personnes au Nigeria, où Twitter joue un rôle majeur dans le discours politique, notamment le hashtag #BringBackOurGirls après l'enlèvement de plus de 300 écolières en 2014 par les islamistes de Boko Haram.

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Arrestation d'un journaliste américain à Moscou pour "espionnage"

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Des journalistes burkinabè inquiets après la suspension de médias français

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Tunisie: haro sur une série télévisée diffusée pendant le ramadan

ARCHIVES - Des clients regardent la télévision dans un cybercafé à Tunis, en Tunisie, le 20 septembre 2021

Le ministre tunisien de l'Education a violemment critiqué vendredi une série diffusée pendant le ramadan, accusée de ternir l'image de l'école tunisienne, et deux avocats ont présenté un recours en justice pour arrêter sa diffusion.

La polémique a éclaté dès la diffusion jeudi soir sur la chaîne privée El Hiwar Ettounsi du premier épisode du feuilleton "Falloujah", qui reprend le nom de la ville irakienne érigée en symbole de résistance dans le monde arabe pour avoir été un bastion des rebelles sunnites hostiles à la présence militaire américaine après l'invasion de 2003.

Réalisée par la Tunisienne Sawssen Jemni, la série retrace le quotidien d'un groupe de lycéens, leur comportement envers leurs enseignants et les relations difficiles de certains d'entre eux avec leurs parents.

Dans l'une des scènes, une nouvelle enseignante, après avoir été draguée par des élèves en classe, découvre à sa sortie de l'école sa voiture taguée avec l'inscription "Welcome to Fallujah". Dans une autre, un dealer remet dans la cour de l'école des comprimés d'ecstasy à des élèves qui les revendent ensuite à des camarades.

Le ministre de l’Education Mohamed Ali Boughdiri a qualifié cette série de "mascarade" dans une déclaration à une radio locale, affirmant avoir alerté la cheffe du gouvernement Najla Bouden. "Nous allons prendre toutes les mesures nécessaires pour arrêter cette mascarade qui a offensé les familles" et "porte atteinte à tout le système éducatif et nuit considérablement à l'image de l’école tunisienne", a-t-il dit.

Deux avocats ont de leur côte déposé un recours auprès du tribunal de première instance de Tunis réclamant l'arrêt immédiat du feuilleton. "Cette série porte délibérément atteinte aux moeurs et au système éducatif par la diffusion d'obscénités", ont notamment écrit dans leur requête les avocats Saber Ben Ammar et Hssan Ezzedine Diab.

La Fédération de l'enseignement secondaire, un puissant syndicat, a violemment critiqué la série qui "porte gravement atteinte aux enseignantes et aux enseignants" et appelé le ministère de l'Education à enquêter "sur les circonstances qui ont permis son tournage par une chaîne privée dans une école publique".

Le secrétaire général de ce syndicat, Lassaad Yaacoubi, a affirmé de son côté que le ministère de l’Education avait approuvé le tournage en échange du don à l'établissement par la chaîne de "quelques meubles" utilisés pendant sa réalisation.

Sexe et amour au Maroc en 2.0
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Le patron de TikTok prêt à défendre l'application au Congrès américain

Le logo TikTok est visible sur un téléphone portable devant un écran d'ordinateur qui affiche l'écran d'accueil de TikTok, le samedi 18 mars 2023, à Boston.

Le patron de TikTok, Shou Chew, va défendre devant le Congrès américain jeudi les efforts de sa plateforme pour protéger les données des utilisateurs face à des élus qui l'accusent d'attenter à la sécurité nationale, selon son discours mis en ligne mercredi.

Shou Chew va être auditionné par une puissante commission parlementaire, alors que la populaire application du groupe chinois ByteDance risque l'interdiction totale aux Etats-Unis.

"Laissez-moi vous le dire sans équivoque: ByteDance n'est pas un agent au service de la Chine ou de tout autre pays", prévoit de dire le dirigeant, d'après son discours préliminaire publié sur le site de la Chambre des représentants.

Aux États-Unis, un projet de loi visant à bannir TikTok
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"TikTok va rester une plateforme pour la liberté d'expression et ne sera manipulée par aucun gouvernement", va-t-il insister. De nombreux élus américains, de droite comme de gauche, estiment que le réseau social permet à Pékin d'accéder aux données confidentielles des utilisateurs.

Certains craignent aussi que l'application ne serve de cheval de Troie au Parti communiste chinois pour manipuler l'opinion. Et la plateforme, comme ses concurrentes, se voit régulièrement accuser de présenter des risques pour la santé mentale et physique des enfants et adolescents, de l'addiction aux défis dangereux comme le "jeu du foulard".

Le patron singapourien va défendre les efforts passés et présents de TikTok pour mieux protéger les données des utilisateurs américains, la question la plus pressante s'il veut éviter une interdiction. L'entreprise a déjà dépensé environ 1,5 milliard de dollars pour la mise en place du "Project Texas", qui consiste à n'héberger ces données qu'aux Etats-Unis, sur des serveurs du groupe texan Oracle.

"Plus tôt ce mois-ci, nous avons commencé à supprimer toutes les données américaines stockées sur des serveurs qui n'appartiennent pas à Oracle", doit préciser Shou Chew. Grâce à cette filiale ad hoc de TikTok, USDS, "il est impossible pour le gouvernement chinois d'y accéder ou de forcer (l'entreprise) à lui donner accès". Il compte aussi mentionner que les utilisateurs américains représentent 10% de leur base mondiale, mais 25% des visionnages.

Mardi, il s'est félicité d'avoir dépassé les 150 millions d'utilisateurs mensuels aux Etats-Unis, mais a regretté que "les politiques parlent d'interdire TikTok", dans une rare intervention directe sur la plateforme. C'est la première fois que Shou Chew sera entendu par le Congrès américain. Le PDG du réseau social chinois avait été reçu à Bruxelles début janvier pour échanger avec plusieurs hauts responsables européens.

Kenya: 43 modérateurs de Facebook licenciés portent plainte contre Meta

Dans cette photo d'illustration de fichier prise le 28 octobre 2021, montre une personne utilisant Facebook sur un smartphone devant un écran d'ordinateur affichant le logo META à Los Angeles. – Le propriétaire de Facebook, Meta,

En décembre 2022, une ONG kényane et deux citoyens éthiopiens ont déposé plainte au Kenya contre Meta, accusant la plateforme de ne pas assez combattre la haine en ligne et réclamant la création d'un fonds de 1,6 milliard de dollars pour en indemniser les victimes.

Quarante-trois modérateurs de Facebook licenciés en janvier ont annoncé porter plainte au Kenya contre Meta, maison mère du réseau social, notamment pour "licenciement illégal", selon un communiqué publié lundi. Meta, qui englobe également Instagram et WhatsApp, a entrepris de réduire ses effectifs de près de 25% en moins de six mois, symbole des difficultés traversées par le secteur de la tech.

"En janvier, 260 modérateurs de contenu travaillant au centre de modération de Facebook à Nairobi, au Kenya, ont été informés qu'ils seraient licenciés par Sama, la société d'externalisation qui gère le bureau depuis 2019. Du jour au lendemain, ces modérateurs effectuant un travail essentiel pour l'Afrique de l'est et du sud ont perdu leur emploi", selon le communiqué.

"43 modérateurs du centre de modération de Facebook à Nairobi portent plainte contre la société de médias sociaux et ses sous-traitants pour avoir licencié l'ensemble de la main-d'œuvre et pour avoir mis sur liste noire tous les travailleurs licenciés", poursuit le communiqué. Contactée, Meta n'a pour l'heure pas donné suite aux sollicitations de l'AFP. Après avoir affiché une croissance insolente depuis sa création, Facebook, devenu Meta fin 2021, souffre, depuis l'an dernier, du ralentissement de la publicité en ligne.

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