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Le maire de Harare, accusé de corruption par le pouvoir, libéré de prison


Le maire de Harare Jacob Mafume et l'avocat Tonderai Bhatasara.
Le maire de Harare Jacob Mafume et l'avocat Tonderai Bhatasara.

Le maire d'opposition de Harare, capitale du Zimbabwe, a obtenu vendredi sa libération sous caution, après avoir passé cinq semaines en prison dans le cadre d'accusations de corruption, a-t-on appris auprès de son avocat.

Jacob Mafume, avocat et membre influent du principal parti d'opposition, le Mouvement pour un changement démocratique (MDC), est accusé d'avoir alloué frauduleusement des biens résidentiels, y compris à sa sœur, lorsqu'il était conseiller municipal en 2010.

Son parti avait affirmé, lors de son arrestation fin novembre, qu'il s'agissait d'une "piètre affaire politique", dénonçant une manœuvre d'intimidation du pouvoir. "Sa vraie infraction a été de remporter la mairie" en septembre, avait tweeté le MDC.

La justice l'avait libéré sous caution pour ces accusations de corruption, mais une semaine plus tard, il était cette fois accusé d'avoir tenté de soudoyer un témoin dans cette affaire et avait de nouveau atterri en prison où il a passé les fêtes de fin d'année.

"Le maire a obtenu sa caution", a affirmé Tonderai Bhatasara à l'AFP, estimant qu'il devrait être libéré dans la soirée. "Il est soulagé. Il doit voir son médecin parce qu'il a été incarcéré dans une cellule encombrée", a-t-il ajouté, précisant que son client se plaignait de symptômes similaires à ceux du Covid-19 depuis plus d'une semaine.

"Je suis ravi que nous ayons réussi à persuader le tribunal que le juge ayant refusé une libération sous caution s'était égaré", a-t-il ajouté.

Quand ses problèmes de santé ont été connus, le MDC et des militants des droits de l'Homme ont mené campagne pour sa libération. La prison lui avait refusé une visite de son médecin particulier.

La semaine dernière, deux responsables du MDC ainsi qu'un célèbre journaliste lanceur d'alerte ont été arrêtés pour publication et/ou diffusion de "fausse information".

L'avocat Job Sikhala et le journaliste Hopewell Chin'ono se sont vus refuser leur libération sous caution. Tandis que l'avocate et porte-parole du MDC, Fadzayi Mahere, attend son audience lundi pour être fixée sur son sort.

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