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Le Koweït admet qu'il peut faire plus contre le financement des jihadistes


Des rebelles passent des bâtiments en ruine à al-Rai town, au nord d'Alep, Syrie, le 2 octobre 2016.
Des rebelles passent des bâtiments en ruine à al-Rai town, au nord d'Alep, Syrie, le 2 octobre 2016.

Un haut responsable koweïtien a admis lundi que son pays pouvait faire davantage dans la lutte contre le financement des jihadistes, à l'occasion d'une réunion de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique (EI).

"Il nous reste beaucoup à faire, même si nous sommes satisfaits de ce qui a été réalisé", a déclaré aux journalistes Khaled (bien Khaled) al-Jarallah, vice-ministre koweïtien des Affaires étrangères, dont le pays a été critiqué aux Etats-Unis pour des carences dans la lutte contre le financement des jihadistes.

La semaine dernière, Adam Szubin, sous-secrétaire américain au Trésor en charge de la lutte contre le financement du terrorisme, a demandé que le Qatar et le Koweït renforcent leurs règlementations contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.

"Ces pays manquent encore de la volonté politique nécessaire et de la capacité à appliquer leurs lois contre le financement d'organisations terroristes, quelles que soient leurs affiliations", a-t-il dit.

"Le Koweït a beaucoup avancé en matière de législation pour réglementer les collectes d'argent" qui pourraient bénéficier à des jihadistes, a répliqué lundi M. Jarallah.

"Et nous sommes prêts à parfaire ces législations" et à "coopérer avec nos frères et amis" pour mieux organiser la lutte contre le financement du terrorisme, a-t-il dit.

"Nous devons poursuivre les efforts pour mieux contrôler les fonds" générés par des collectes d'organisations caritatives et "éviter qu'ils soient exploités" par des jihadistes, a souligné le vice-ministre koweïtien.

Il s'exprimait en marge d'une réunion à Koweït du CIFG (Counter-ISIL Finance Group), organe de la coalition internationale contre l'EI en Irak et en Syrie.

Le CIFG, dirigé par les Etats-Unis, l'Italie et l'Arabie saoudite, offre à ses 35 pays membres un cadre pour "échanger des informations" et "coordonner des mesures contre l'activité financière" de l'EI.

Concernant l'assèchement des revenus de l'EI, alors que les forces irakiennes appuyées par la coalition internationale sont en pleine offensive sur Mossoul, dernier grand bastion du groupe jihadiste en Irak, le Trésor américain a assuré que nombre de combattants de l'EI "quittaient le champ de bataille après que leurs payes ont été réduites".

"L'EI ne paie plus les primes aux familles des membres de l'EI tués au combat", a affirmé M. Szubin, rapportant aussi des incidences de corruption où deux responsables du groupe extrémiste ont fui l'Irak avec respectivement 750.000 dollars (688.000 euros) et 1 million de dollars (920.000 euros). "C'est plus difficile de trouver des combattants quand on ne peut pas les payer", a-t-il conclu.

Avec AFP

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