Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Le FPI exige une nouvelle Commission électorale en Côte d’Ivoire


Pascal Affi Nguessan président du Front populaire ivoirien, FPI, à Gagnoa, Côte d'ivoire, 21 janvier 2016.
Pascal Affi Nguessan président du Front populaire ivoirien, FPI, à Gagnoa, Côte d'ivoire, 21 janvier 2016.

Le Front populaire ivoirien, FPI, demande la mise en place d’une nouvelle Commission électorale en vue de la présidentielle de 2020.

Lors de la célébration de sa traditionnelle fête de la liberté, l’ancien parti au pouvoir a dressé un tableau sombre de la démocratie dans le pays.

A Yopougon, le fief du Front populaire ivoirien, les militants du FPI ont fait l'état des lieux des libertés démocratiques en Côte d'ivoire, 28 ans après le retour du pays au pluralisme politique et sept ans après la chute de leur ancien leader, Laurent Gbagbo.

"La Côte d’Ivoire vit en réalité avec la justice des vainqueurs : de nombreux prisonniers politiques, des prisonniers d’opinion, la liberté d’expression qui n’est pas totalement assurée, la liberté d’aller et venir contrariée par l’insécurité grandissante, les arrestations massives et abusives. Les libertés sont menacées en Côte d’Ivoire, elles sont piétinées. C’est pour cela que nous avons placé cette fête sous le signe de la reconquête de la liberté ", affirme à VOA Afrique Pascal Affi Nguessan, président du FPI.

>> Lire aussi : 150 condamnations pour les crimes post-électoraux en Côte d'Ivoire

Sur le processus de réconciliation, le président du FPI ne cache pas non plus sa déception.

"La réconciliation doit s’inscrire dans un processus de vérité sur la justice des événements qui se sont passés. Beaucoup de victimes de ces événements n’ont pas fait leur deuil de ces meurtrissures. Les réparations auxquelles les victimes ont droit, tardent à se faire. Et donc, la réconciliation est au point mort ", soutient Nguessan.

Le FPI demande également une nouvelle Commission électorale et un nouveau recensement électoral en vue de la présidentielle de 2020.

>> Lire aussi : En Côte d'Ivoire le militant des droits de l'Homme Abraham Denis Yaurobat se dit menacé

"Pour nous, c’est une question essentielle. Un pays comme la Côte d’Ivoire qui compte plus de 26 millions d’habitants ne peut pas se contenter de 6 millions d’électeurs. Il nous faut une liste d’au moins 9 ou 10 millions d’électeurs. Nous ne pouvons pas tolérer des recensements, des révisions qui sont faites à la va vite, de façon cosmétique, juste pour dire que nous avons fait un recensement alors qu’en réalité, le corps électoral ne reflète pas la réalité politique du pays ", prévient le leader du FPI.

Les militants du FPI espèrent quant à eux le retour rapide de leur parti au pouvoir.

>> Lire aussi : L'opposition dénonce le maintien en prison d'un responsable relaxé par la justice en Côte d'Ivoire

A deux ans de la présidentielle prévue en 2020, la scène politique ivoirienne connaît un certain regain d'activités. Fête de la liberté par ci, congrès par-là,les différentes formations politiques affûtent déjà leurs armes en vue de cette échéance électorale.

XS
SM
MD
LG