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Le domicile de John Fru Ndi incendié et sa sœur kidnappée au Cameroun anglophone


Le leader de l'opposition camerounaise Ni John Fru Ndi, lors d'un rassemblement, le 29 mai 2017. (VOA/Garba Awal)
Le leader de l'opposition camerounaise Ni John Fru Ndi, lors d'un rassemblement, le 29 mai 2017. (VOA/Garba Awal)

La soeur de Ni John Fru Ndi, président du principal parti d'opposition au Cameroun, le Social Democratic Front a été enlevée par des séparatistes anglophones, et la maison de l'opposant incendiée

Les séparatistes "ont brûlé la maison du chairman (Ni John Fru Ndi) à Baba II", dans la région du Nord-Ouest, l'une des deux régions anglophones en conflit armé, a affirmé Me Francis Sama, l'un des avocats du SDF, lors de l'examen au Conseil constitutionnel jeudi de la requête introduite par le SDF pour exiger l'annulation de la présidentielle du 7 octobre.

"Ils ont kidnappé sa petite-sœur", a-t-il ajouté devant le Conseil, sans plus de précision sur l'attaque ni sur les motivations des assaillants.

Mais d'après M. Sama, M. Fru Ndi est assimilé à un "traître" par les combattants séparatistes qui luttent pour la création d'un Etat anglophone indépendant, car il est partisan d'un retour au fédéralisme abandonné en 1972.

M. Fru Ndi et son parti --principale force d'opposition à Paul Biya aux derniers scrutins présidentiels-- se sont toujours dits opposés à la partition du Cameroun.

Les séparatistes ont appelé au boycottage de la présidentielle au Cameroun anglophone, mais le SDF a décidé d'y participer.

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Par ailleurs, samedi, des forces de l'ordre et de sécurité "ont tiré à balle réelle sur le chauffeur (de Fru Ndi, dans le Nord-Ouest anglophone) alors qu'il rentrait chez lui après avoir déposé le président national à son domicile", selon un communiqué le SDF, précisant que la victime était "hors de danger".

Dans les régions anglophones du Cameroun, la guerre s'est installée depuis fin 2017, entre des séparatistes armés et l'armée camerounaise.

A Yaoundé, le SDF a introduit une requête pour l'annulation totale du scrutin présidentiel du 7 octobre, estimant qu'"il n'y a pas eu d'élection présidentielle" dans les régions anglophones où les taux officiels de participation ont été d'environ 5% pour le Nord-Ouest et 15% pour le Sud-Ouest.

Comme lui, les opposants Maurice Kamto et Cabral Libii ont de même introduit des requêtes pour l'annulation totale ou partielle de ce scrutin, estimant qu'il a été émaillé de nombreuses irrégularités.

La requête de M. Libii a été jugée irrecevable. La réponse aux deux autres n'a pas encore été rendue, l'examen du recours du SDF étant toujours à l'examen au Conseil constitutionnel.

Avec AFP

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