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Le Conseil de sécurité de l'ONU dénonce les conflits qui utilisent la famine


Le Conseil de sécurité à New York, le 15 mai 2018.
Le Conseil de sécurité à New York, le 15 mai 2018.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité la première résolution de son histoire reconnaissant l'existence d'un lien entre famine et conflit, un texte qui "condamne fermement" le recours à une telle arme dans les guerres d'aujourd'hui.

Rédigée par les Pays-Bas et discutée depuis plusieurs mois, cette résolution a été élaborée à partir d'un récent constat du Programme alimentaire mondial (PAM) selon lequel de plus en plus de populations sont confrontées à une insécurité alimentaire.

Alors que pendant des décennies, la famine était en régression dans le monde, elle est à nouveau en progression et touche aujourd'hui 124 millions de personnes confrontées à la malnutrition dans des situations de conflits.

"Que la famine existe toujours est une honte", a souligné l'ambassadrice adjointe des Pays-Bas à l'ONU, Lise Gregoire-van Haaren.

"En Syrie, au Yémen et au Soudan du Sud, les marchés et les convois humanitaires sont ciblés volontairement pour affamer la population civile", a-t-on ajouté de source diplomatique.

L'objectif de la résolution est de rappeler les obligations faites aux pays de protéger leurs populations et d'interdire d'utiliser la famine comme arme de guerre. Elle vise aussi à réitérer l'obligation faites aux belligérants de laisser les accès humanitaires libres et de ne pas priver les civils des produits indispensables à leur survie.

>> Lire aussi : Sécheresse et conflits pastoraux aggravent les risques de famine dans le Sahel

Le texte note que l'impact des conflits armés peut être direct à l'égard de la sécurité alimentaire, lors de déplacements forcés de populations ou de destruction de stocks alimentaires, ou indirect comme les entraves à l'approvisionnement des marchés qui entraînent de fortes hausses de prix.

A cet égard, la résolution demande aux belligérants de protéger les infrastructures civiles qui permettent les livraisons d'aide humanitaire et de s'assurer du bon fonctionnement des circuits d'approvisionnement des marchés dans les situations de guerre.

Le texte demande au secrétaire général d'évoquer ce sujet des famines et des guerres dans chacun de ses rapports annuels sur la protection des civils.

Avec AFP

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