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Le Burkina publie une liste de 146 "terroristes activement recherchés"


Des militaires de l’armée burkinabè patrouillent à bord d’un véhicule près de l'ambassade de France dans le centre de Ouagadougou, Burkina Faso, 2 mars 2018.
Des militaires de l’armée burkinabè patrouillent à bord d’un véhicule près de l'ambassade de France dans le centre de Ouagadougou, Burkina Faso, 2 mars 2018.

Les services de sécurité du Burkina Faso ont publié mercredi les noms de 146 personnes "activement recherchées" pour appartenance au groupe jihadiste Ansaroul Islam et pour des "actes ou complicité d'actes terroristes".

En tête de liste figure Abdoul Salam Dicko, alias Djaffar, présenté comme le leader actuel du groupe Ansaroul Islam, très actif dans le nord du pays.

Créé par son frère ainé Ibrahim Malam, un prêcheur originaire du Soum - qui ne figure cependant pas sur la liste -, le groupe jihadiste Ansarul Islam a revendiqué plusieurs attaques contre l'armée burkinabè, dont la plus meurtrière avait fait 12 morts dans les rangs des militaires en décembre 2016.

Cinq de ses frères cadets sont également recherchés pour leur "participation à une entreprise terroriste".

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Sur la liste figurent des cadres de ce groupe jihadiste, ayant combattu avec Ansar Dine au Nord-Mali, ainsi que leurs rôles et les crimes dont ils sont accusés, et parfois leur dernière localisation et leur filiation.

Outre des combattants, des personnes radicalisées, des élus locaux, des leaders religieux et un enseignant figurent parmi les personnes recherchées.

Parmi eux se trouvent également Dicko Oumarou Salou, le "coordonnateur des activités des combattants d’Ansaroul Islam basés à Férétaka et à Foulséré (Mali) et Dicko Oumarou Hassane, le "commandant des bases Ansaroul Islam de Boum-Boum", localité frontalière du Mali.

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Il y a également Aboubacar Sawadogo alias Bouba, un ancien militaire et formateur des combattants du mouvement Ansaroul Islam, qui fait également office de "conseiller militaire" du groupe.

Un autre formateur, Sawadogo Souleymane, déserteur de l'armée ayant servi au centre d’entrainement commando de Pô, et Tamboura Ali, démissionnaire de l'armée burkinabè après une mission de la Minusma au Mali, sont aussi recherchés.

Toutes ces personnes sont des Burkinabè, nés pour la majorité dans la région du nord, frontalière du Mali où beaucoup ont séjourné ou combattu auprès des groupes terroristes qui y sévissent.

Les personnes apparaissant sur la liste sont accusées de meurtres, d'enlèvement, d'attentat à l'explosif, d'attaques contre les force de sécurité et financement, d'acheminement d'armes et de munitions.

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D'autres sont accusées de fournir de renseignements, de guider ou d'héberger des combattants avant ou après des attaques.

Longtemps épargné par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso est confronté depuis trois ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières dans le nord du pays.

Ces attaques se sont étendues à d’autres régions dont celle de l’Est, frontalière du Togo et du Bénin, où sévissent également des bandits armés et des contrebandiers.

Avec AFP

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