"Le droit national et international ne donne pas au gouvernement la possibilité de rejeter cette demande", a déclaré le ministre aux Entreprises et à l'innovation, Mikael Damberg, lors d'une conférence de presse.
"Le gouvernement a dans le même temps fait savoir que la Suède est critique vis-à-vis du projet Nord Stream 2 du fait qu'il risque de contrevenir aux objectifs de la politique énergétique de l'Union européenne", a-t-il ajouté.
Le projet de gazoduc, long de 1.200 km environ, vise à doubler d'ici fin 2019 les capacités de son grand frère Nord Stream 1, et permettre à davantage de gaz russe d'arriver directement en Allemagne via la mer Baltique, donc sans passer par l'Ukraine, en conflit avec la Russie depuis l'annexion de la Crimée en 2014.
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Plusieurs pays, Pologne en tête, s'opposent à ce projet et dénoncent sa portée politique visant à pénaliser Kiev qui tire d'importants revenus du transit de gaz russe vers l'Europe. Ils invoquent de plus des préoccupations environnementales ainsi que des risques sécuritaires et certains, principalement les pays d'Europe de l'Est, craignent qu'il puisse être utilisé comme un outil pour renforcer l'influence russe.
Avec AFP