Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

La Russie et le Venezuela doivent signer un accord sur la dette de Caracas


L'ambassadeur chinois adjoint Wu Haitao, les ambassadeurs à l’ONU du Venezuela, Rafael Ramirez, de Bolivie, Sacha Sergio Llorenty Soliz, et de la Russie, Vassily Nebenzia parlent aux journalistes aux Nations Unies, New York, 13 novembre 2017.
L'ambassadeur chinois adjoint Wu Haitao, les ambassadeurs à l’ONU du Venezuela, Rafael Ramirez, de Bolivie, Sacha Sergio Llorenty Soliz, et de la Russie, Vassily Nebenzia parlent aux journalistes aux Nations Unies, New York, 13 novembre 2017.

La Russie et le Venezuela, déclaré en défaut de paiement partiel, doivent signer mercredi un accord pour restructurer trois milliards de dollars de créances de Caracas, dont la dette est estimée à 150 milliards, selon des sources concordantes.

Une signature est prévue mercredi, a indiqué à l'AFP une source proche du gouvernement.

Le ministère des Finances russe a refusé de confirmer cette information et ne prévoit aucun évènement public.

Sans confirmer la date de signature, l'ambassade du Venezuela à Moscou a annoncé la tenue d'une conférence de presse mercredi 15 novembre pour "informer de la signature des accords sur la restructuration de la dette vénézuélienne avec la Russie".

Le ministère des Finances russe avait annoncé la semaine dernière que le Venezuela avait donné son accord pour restructurer - c'est-à-dire rééchelonner les remboursements voire diminuer ou effacer des créances - sa dette envers la Russie selon des modalités convenues entre les deux pays.

L'ambassadeur vénézuélien en Russie, Carlos Faria Tortosa, avait indiqué que la signature d'un accord entre les deux pays devrait intervenir avant le 15 novembre.

Le crédit en jeu avait été accordé en 2011 à Caracas pour financer l'achat d'armements russes, notamment des chars et des missiles.

La Russie avait dès 2015 accepté une première fois de rééchelonner la dette du Venezuela, faisant preuve de souplesse vis-à-vis de l'un de ses principaux partenaires stratégiques en Amérique latine, avec qui elle partage des relations très conflictuelles avec les Etats-Unis.

En octobre, le ministre des Finances russe Anton Silouanov avait déclaré à l'agence Interfax que l'accord prévoyait de diviser le remboursement en deux étapes, avec un premier remboursement "d'un petit montant" avec "des conditions assez favorables", afin que le Venezuela soit "en mesure de transférer la plus grande partie" de la dette dans un deuxième temps.

Mais au total, la dette du Venezuela envers la Russie est plus importante en comptant six milliards de dollars dus par la compagnie pétrolière PDVSA au groupe russe semi-public Rosneft, dont 2,5 milliards de dollars versés entre mai 2016 et avril 2017 sous la forme d'avance pour des contrats de livraisons de pétrole et carburants prévues d'ici à 2019.

Ces versements sont interprétés par certains experts comme un soutien financier déguisé à Caracas.

Lors d'une conférence de presse téléphonique, le premier vice-président de Rosneft Pavel Fedorov a assuré mardi qu'il n'y avait "pas de risque de non-paiement" par PPDVSA, qui effectuerait "tous les paiements en conformité avec le calendrier établi"

Le Venezuela a été déclaré "en défaut partiel" sur sa dette par l'agence de notation S&P Global Ratings, une menace qui planait depuis plusieurs semaines sur ce pays pétrolier ruiné.

S&P a indiqué que le Venezuela était dans l'incapacité de rembourser 200 millions de dollars, soulignant avoir pris sa décision à l'issue d'une période de grâce de 30 jours sur le paiement de deux obligations.

Le Venezuela, affecté notamment de plein fouet par la chute des cours de l'or noir, veut restructurer sa dette extérieure, estimée à 150 milliards de dollars, car il ne dispose plus que de 9,7 milliards de réserves et doit rembourser au moins 1,47 milliard d'ici la fin de l'année, puis 8 milliards en 2018.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG