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RDC

La province en face de Bangui crie au secours après des inondations


La rivière Ubangi, la frontière naturelle entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Congo-Brazzaville avec la ville de Dongo (RDC) à l'arrière-plan, 27 septembre 2011.
La rivière Ubangi, la frontière naturelle entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Congo-Brazzaville avec la ville de Dongo (RDC) à l'arrière-plan, 27 septembre 2011.

"C'est une situation catastrophique": le gouverneur de la province congolaise du Sud-Ubangi (nord-est) est venu jeudi à Kinshasa demander de l'aide face aux inondations dues aux fortes pluies et à la crue de la rivière Ubangi qui a aussi touché la Centrafrique sur l'autre rive.

De milliers de familles ont perdu le peu qu'elles avaient à Zongo, en face de Bangui, et à Libenge, plus bas sur la rivière Ubangi, a indiqué à l'AFP le gouverneur, Jean-Claude Mazembe.

M. Mazembe avance le chiffre de 6.000 familles touchées à Zongo et plus de 2.000 à Libenge. "Le nombre de maisons inondées dépasse les 20.000".

"Aujourd'hui nous avons rencontré le Premier ministre pour qu'il déclare la province sinistrée", a indiqué M. Mazembe joint par téléphone.

La province reçoit un peu d'aide de la coopération allemande, de l'Unicef et du Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). "La situation reste précaire", d'après le gouverneur. "Il y a trois semaines que la pluie a commencé. Les eaux continuent de monter. La décrue ne s'est pas amorcée".

Des milliers de personnes ont fui vers les zones sèches, où elles sont accueillies par des familles d'accueil.

"Les écoles sont inondées, les cimetières sont inondés. On voit des ossements flotter", d'après le gouverneur.

"La catastrophe touche des gens qui n'avaient pas grand-chose et qui se retrouvent démunis", selon lui.

Les crues n'ont fait selon lui qu'une victime, un enfant emporté par les eaux.

Fin octobre, au moins 28.000 personnes s'étaient retrouvées sans abri en Centrafrique après des inondations inédites en 20 ans, avait annoncé la Croix-Rouge centrafricaine.

Le gouvernement centrafricain avait parlé d'une "grande catastrophe naturelle".

Dans la capitale, Bangui, qui compte environ un million d'habitants, des quartiers entiers se sont transformés en véritables marécages, avait constaté l'AFP. Des maisons en terre ont littéralement fondu sous les eaux et les taxis ont fait place aux pirogues pour transporter les gens à certains endroits.

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