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La production de Chevron réduite de 35.000 bj au Nigeria après l’attaque d'une plateforme pétrolière


Une installation Chevron pétrolière en construction à Escravos, dans la région du Delta du Niger, Nigeria, 17 août 2010. epa/ GEORGE Esiri
Une installation Chevron pétrolière en construction à Escravos, dans la région du Delta du Niger, Nigeria, 17 août 2010. epa/ GEORGE Esiri

Chevron Nigeria Limited (CNL), filiale nigériane de Chevron (en partenariat avec la compagnie nationale NNPC), a confirmé que des "inconnus" avaient attaqué sa plateforme au large de la ville de Warri, mais sans faire de blessés parmi ses employés.

Le groupe pétrolier américain Chevron a annoncé subir une perte de production de 35.000 barils de pétrole par jour (bj) après l'attaque d'une de ses installations dans le sud du Nigeria, selon un communiqué publié vendredi.

"La production totale de Chevron au Nigeria est actuellement réduite de 35.000 barils de pétrole par jour (bj)", a indiqué la porte-parole du groupe, Isabel Ordonez, dans un communiqué publié vendredi soir.

Chevron Nigeria Limited (CNL), filiale nigériane de Chevron (en partenariat avec la compagnie nationale NNPC), a confirmé que des "inconnus" avaient attaqué sa plateforme au large de la ville de Warri, mais sans faire de blessés parmi ses employés.

Selon la marine nigériane, c'est un groupe rebelle inconnu jusqu'ici - le groupe des "Vengeurs du Delta du Niger" - qui a revendiqué l'explosion mercredi soir de cette installation offshore dans une localité dans l'Etat de Delta (sud). La plateforme Okan a été gravement endommagée par les explosifs utilisés pendant l'attaque, entraînant une perte assez significative de production pour Chevron. Selon le site internet du groupe, sa production au Nigeria était d'environ 240.000 bj en 2014.

La quasi-totalité du pétrole du premier producteur d'Afrique provient de cette région de l'Etat de Delta.

Les attaques contre les installations pétrolières sont en hausse au Nigeria depuis que les autorités ont ordonné, en janvier, l'arrestation de l'ancien chef rebelle Tompolo pour corruption. En outre, la perspective de la fin, en 2018, d'un programme d'amnistie mis en place en 2009, a ravivé les tensions.

Tompolo, de son vrai nom Government Ekpemupolo, est l'un des chefs rebelles les plus connus du Mouvement pour l'émancipation du Delta du Niger (MEND). Il est poursuivi pour vol, détournement et blanchiment d'argent, à hauteur de centaines de millions de dollars.

Le groupe des "Vengeurs du Delta du Niger" est censé réunir des supporters de Tompolo, mais ce dernier a jusqu'ici nié avoir des liens avec cette nouvelle organisation.

Le MEND, qui militait pour une meilleure répartition des ressources en hydrocarbures, a mené de nombreuses attaques contre des installations pétrolières et des enlèvements de travailleurs du secteur au début des années 2000.

La plupart des habitants de cette région du Delta du Niger vivent dans une pauvreté extrême, alors que l'industrie pétrolière a dégagé des milliards de dollars de bénéfices depuis la découverte de gisements dans les années 1950.

Mais depuis le milieu de l'année 2014, l'économie du Nigeria traverse une grave crise liée à la chute des prix du pétrole, qui a fait baisser les revenus et augmenter l'inflation.

Avec AFP

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