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La justice ivoirienne promet un procès équitable pour Simone Gbagbo


L’ancienne première dame de la Côte-d'Ivoire, Simone Gbagbo, à gauche, est accompagnée de son avocat, au premier jour de son procès à Abidjan, 31 mai 2016.
L’ancienne première dame de la Côte-d'Ivoire, Simone Gbagbo, à gauche, est accompagnée de son avocat, au premier jour de son procès à Abidjan, 31 mai 2016.

Le procès pour crimes contre l'humanité de l'ex-Première dame de Côte d'Ivoire Simone Gbagbo sera "équitable", a promis mercredi le parquet d'Abidjan, rejetant les critiques des organisations de défense des droits de l'homme qui le boycottent.

"Le procès qui est en train de se dérouler depuis hier (mardi) sera un procès tout à fait équitable, qui va respecter les droits de la défense, un procès transparent. Je vous le garantis" a déclaré le procureur général de la cour d'appel d'Abidjan, Aly Yeo, lors d'un point de presse.

Lundi, des organisations ivoiriennes de défense des droits de l'Homme, parties civiles au procès de Simone Gbagbo, ont annoncé leur refus d'y participer, dénonçant, à la veille de son ouverture, un jugement "organisé à la va-vite".

Dans un communiqué conjoint, la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), la Ligue ivoirienne des droits de l'homme (LIDHO) et le Mouvement ivoirien des droits de l'homme (MIDH) qui disent représenter "près de 250 victimes", ont annoncé leur décision de "se tenir à l'écart de ce procès".

"Nos avocats n'ont pas eu accès à toutes les étapes de la procédure. N'y ayant pas eu accès, sur quelle base vont-ils défendre leurs dossiers ?", avait expliqué à l'AFP Pierre Kouamé Adjoumani, président de la LIDHO.

Les ONG ont aussi critiqué le fait que Mme Gbagbo soit jugée seule.

"La juger seule, en l'absence de ceux avec lesquels elle est accusée d'avoir planifié et commis les crimes les plus graves et dont certains sont aujourd'hui inculpés pour les mêmes faits, ne permettra pas de saisir l'entière réalité de l'appareil répressif mis en place par Laurent Gbagbo et son entourage à l'issue de l'élection présidentielle de 2010", estimaient les ONG.

"Ce ne sont pas les ONG qui organisent un procès" a martelé le procureur, rappelant que "la responsabilité pénale est individuelle et non collective. Mme Gbagbo va être jugée pour ce qu'elle a fait."

Déjà condamnée par la justice de son pays à 20 ans de prison pour "atteinte à la sureté de l'Etat", l'ex-Première dame de Côte d'Ivoire comparaît depuis mardi à Abidjan, dans un nouveau procès court-circuitant la Cour pénale internationale (CPI) qui la réclame, et qui juge actuellement son époux Laurent Gbagbo.

Au deuxième jour d'audience mercredi, Simone Gbagbo a dénoncé un procès politique.

"Il n' y a eu aucune pression politique pour organiser ce procès. C'est le cours normal de la justice", a affirmé le procureur.

Avec AFP

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