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La justice burkinabè saisie pour la réouverture du dossier Norbert Zongo


Des manifestants arborent un portrait du journaliste Richard Zongo. Ouagadougou, 13 décembre 2008.
Des manifestants arborent un portrait du journaliste Richard Zongo. Ouagadougou, 13 décembre 2008.

Ce journaliste burkinabè a été assassiné en 1998 sous le régime de l'ex-président Blaise Compaoré. Son meurtre ne fut jamais élucidé

Le 13 décembre 1998, Norbert Zongo a été tué alors qu'il enquêtait sur le meurtre sous la torture de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré, frère cadet de Blaise Compaoré.

Son corps calciné fut retrouvé avec les dépouilles de trois de ses camarades le même jour à Sapouy, à une centaine de kilomètres de Ouagadougou.

Seize ans après les faits, le ministre de la Justice affirme que "le procureur général du Faso a été saisi pour la réouverture dudit dossier", dans un communiqué du conseil des ministres.

Le journaliste qualifié d'"incorruptible" recherchait les meurtriers de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré. Ce dernier avait un temps été inculpé "de meurtre et recel de cadavre", avant que les poursuites ne s'arrêtent.

L'affaire incarne les dérives les plus graves du régime du président Compaoré. Aucune condamnation n'a jamais été prononcée malgré des années de procédure.

François Compaoré était surnommé "le petit président" pour la mainmise qu'il exerçait sur les affaires politiques et économiques du Burkina Faso.

Des milliers de personnes ont manifesté samedi dernier à Ouagadougou en hommage à Norbert Zongo, réclamant justice.

"Je demande que les commanditaires soient arrêtés et jugés à la hauteur de leurs forfaits", avait lancé sa veuve Geneviève devant les manifestants.

Le non-lieu prononcé en 2006 dans l'affaire Zongo a été qualifié par le président intérimaire du Burkina Michel Kafando d'"injustice notoire" et "flagrante". "On ne peut pas passer ce forfait en pertes et profits", a-t-il tonné.

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