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La CPI réclame à l'ONU son aide pour arrêter trois fuyards en Libye


Le fils de Kadhafi, Seif al-Islam, lors d'un entretien à Reuters à Nice, France, le 30 juillet 2007.
Le fils de Kadhafi, Seif al-Islam, lors d'un entretien à Reuters à Nice, France, le 30 juillet 2007.

La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda a demandé au Conseil de sécurité de l'aider pour faire arrêter trois fuyards en Libye, dont un commandant sous les ordres du maréchal Khalifa Haftar et un fils de Mouammar Kadhafi.

Lors d'une réunion du Conseil de sécurité, Fatou Bensouda s'est félicité que des enquêteurs de ses services aient pu se rendre en mars en Libye pour la première fois depuis juin 2012, ce qui aide les investigations sur des crimes de guerre présumés.

Mais "trois mandats d'arrêt émis pour la Libye restent en suspens" sans interpellations. "J'appelle ce Conseil à travailler avec mes services et réclame votre soutien pour faire arrêter les fugitifs", a-t-elle dit.

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"Une plus grande dissuasion" contre les violations des droits de l'homme "ne peut être assurée que par l'arrestation et la remise à la CPI de suspects afin qu'ils puissent répondre des accusations". "Je n'hésiterai pas à demander de nouveaux mandats d'arrêt pour la Libye", a menacé la magistrate.

L'un des mandats non suivis d'effet vise Seif al-Islam Kadhafi, fils de l'ex-dictateur Mouammar Kadhafi, dont le sort est incertain depuis juin 2014. Fatou Bensouda a indiqué ne pas savoir s'il était en détention ou non.

Les deux autres concernent Al-Tuhamy Mohamed Khaled, ex-chef de l'Agence de sécurité intérieure libyenne, et Mahmoud Mustafa Busayf al-Werfalli. Ce dernier, commandant de la brigade al-Saiqa, est accusé de nouveaux crimes depuis l'émission du mandat d'arrêt intervenu en août 2017, a indiqué la procureure.

Fatou Bensouda a précisé aux quinze membres du Conseil de sécurité avoir demandé au maréchal Haftar, commandant de l'Armée nationale libyenne et supérieur de M. al-Werfalli de "coopérer avec les autorités libyennes pour faciliter son arrestation".

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Dans un pays en proie à l'anarchie depuis la chute de Kadhafi en 2011, M. Haftar soutient un gouvernement parallèle qui exerce son pouvoir dans l'est libyen et qui conteste l'autorité du gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli.

"L'arrestation immédiate de M. al-Werfalli est plus importante que jamais, non seulement pour qu'il réponde des accusations mais aussi pour envoyer un message clair aux éventuels auteurs de crimes qu'ils ne seront plus tolérés et ne resteront pas sans conséquences", a-t-elle insisté.

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En fin de réunion, le représentant diplomatique libyen a assuré qu'il n'y avait pas de mauvaise volonté de son gouvernement de ne pas coopérer avec la CPI et que "les retards étaient dus à la situation sécuritaire".

Avec AFP

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