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La Côte d'Ivoire doit augmenter les tarifs de l'électricité en 2017 selon la Banque Mondiale


Quartier du Plateau, Abidjan, Côte d'Ivoire, le 6 octobre 2016 (VOA/Nicolas Pinault)
Quartier du Plateau, Abidjan, Côte d'Ivoire, le 6 octobre 2016 (VOA/Nicolas Pinault)

La Côte d'Ivoire, un des leaders africains de l'électricité, a besoin d'augmenter ses tarifs en 2017 pour maintenir l'efficacité du secteur, a estimé vendredi à Abidjan, un responsable de la Banque mondiale dont l'institution finance la filière.

"L'année prochaine, il y aura un nouveau réajustement tarifaire pour rendre le secteur de l'électricité plus viable", a déclaré Pierre Laporte, chef des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d'Ivoire.

La Compagnie ivoirienne d'électricité (CIE, privatisée en 1990 et propriété du groupe franco-africain Eranove), qui fournit le courant à 1,3 million d'abonnés ivoiriens, "n'est pas encore financièrement viable", a poursuivi M. Laporte lors d'une conférence de presse.

Pour lui, le "prix de l'électricité (pratiqué par la CIE) n'est pas suffisant pour couvrir le coût de la production".

L'augmentation des tarifs de l'électricité avait provoqué en juillet dernier, des manifestations qui avaient dégénéré en violences dans plusieurs villes de Côte d'Ivoire.

Le gouvernement ivoirien a expliqué cette hausse par le fait que "l'Etat (continuait) de subventionner l'électricité à hauteur de 60 à 80 milliards de francs CFA par an" (91,4 à 121,9 millions d'euros). L'Etat veut limiter le plus possible l'effort qui est fait afin d'affecter des ressources à d'autres secteurs.

Au nom de l'orthodoxie budgétaire, les bailleurs internationaux ont récemment fait pression pour une augmentation des tarifs d'électricité subventionnés par l'Etat en Côte d'Ivoire.

Première puissance économique d'Afrique de l'Ouest francophone, la Côte d'Ivoire est engagée dans un processus de reconstruction de son réseau depuis la fin de la crise postélectorale meurtrière de 2010-2011.

Les autorités projettent d'investir 18 milliards de dollars (environ 16 milliards d'euros) dans le secteur d'ici à 2030, en grande partie grâce à des capitaux privés.

Avec AFP

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