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L'opposition syrienne a formé sa délégation pour les pourparlers avec Damas


Le président syrien Bashar Al-Assad
Le président syrien Bashar Al-Assad

Une coalition de l'opposition syrienne a annoncé à Ryad la composition de sa délégation aux négociations de paix, prévues à partir de lundi à Genève, tout en exigeant l'arrêt des bombardements et la levée du siège des zones peuplées.

Mohamed Allouche, membre du bureau politique de Jaich al-Islam, groupe armé pro-saoudien, a été désigné négociateur en chef de la délégation, et l'opposant Assaad al-Zoabi présidera la délégation et George Sabra, chef du Conseil national syrien, sera son vice-président. C’est ce qu’a indiqué le coordinateur général de l'opposition Riyad Hijab lors d'une conférence de presse en Arabie saoudite.

Toutefois, le nombre et l'identité des autres membres de la délégation n’ont pas été précisés.

Riyad Hijab a souligné que cette délégation était la seule à pouvoir représenter l'opposition aux pourparlers de Genève qui doivent se tenir sous l'égide de l'ONU.

"Nous n'irons pas aux négociations si l'on ajoute une tierce partie ou une autre personnalité", a-t-il prévenu, en allusion à la volonté prêtée à la Russie de faire représenter aux négociations des groupes proches du régime de Bachar al-Assad.

Hijab a exigé que Damas cesse ses bombardements contre les zones peuplées, lève le siège de toutes les villes et les régions encerclées par ses partisans, et libère les prisonniers, conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'ONU.

"La communauté internationale a l'obligation de mettre en oeuvre cette résolution", a-t-il dit, avant d'ajouter: "Nous ne pouvons pas aller aux négociations alors que notre peuple meurt de faim et se trouve sous les bombardements" du régime et de ses alliés, dans une apparente référence à la Russie.

Une centaine de représentants des principaux groupes de l'opposition syrienne politique et armée avaient annoncé le 10 décembre à Ryad leur accord pour des négociations avec le régime, mais exigé le départ du président Assad avec le début d'une éventuelle période de transition.

Le 18 décembre, pour la première fois en près de cinq ans de conflit, les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU avaient adopté à l'unanimité une résolution établissant une feuille de route pour une solution politique en Syrie.

Outre des négociations opposition-régime et un cessez-le-feu, le texte prévoit un gouvernement de transition dans les six mois et des élections dans les 18 mois.

Le gouvernement syrien a accepté en principe d'aller à Genève, mais veut d'abord voir la liste des délégués de l'opposition.

Mardi, Washington a estimé qu'il restait "encore beaucoup de travail à accomplir" pour être en mesure d'amorcer les pourparlers.

Avec AFP

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