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L’opposition appelle à la démission du directeur-général de Elections Cameroon


Le Directeur général de Elections Cameroun et un diplomate à Yaoundé, le 27 août 2018. (VOA/Emmanuel Jules Ntap)
Le Directeur général de Elections Cameroun et un diplomate à Yaoundé, le 27 août 2018. (VOA/Emmanuel Jules Ntap)

L’opposition a appelé à la démission du directeur-général de Elections Cameroon, après l’annonce du retrait des bureaux de vote dans les casernes militaires et chefferies.

Cette décision de suspendre les bureaux de vote a été prise par les membres du conseil électoral de Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge d’organiser les scrutins dans le pays.

Et, c’est au cours d’un déjeuner de travail hier à Yaoundé entre les membres dudit organe et les diplomates accrédités au Cameroun, que le président de Elections Cameroon, Enow Abrams Egbe a fait cette annonce.

"Durant les dernières assises du conseil électoral, nous avons opté de faire partir les bureaux de vote hors des casernes militaires et chefferies", a déclaré M.Enow Abrams Egbe.

Le Social democratic front (SDF), principal parti de l’opposition, avait fait de la suspension des bureaux de vote dans les casernes militaire et chefferies traditionnelles, lors de l’élection présidentielle d’octobre prochain, son principal cheval de bataille.

En réaction, le député du SDF, Jean Michel Nitcheu, qui avait prévu à Douala, capitale économique, le 15 septembre prochain, une marche de protestation à cet effet, a "pris acte de cette délocalisation du reste fermement combattue par la direction générale de cette institution à travers son directeur général".

Pour M. Nitcheu, "le directeur général de Elecam, Eric Essousse est désormais disqualifié pour la conduite sereine des opérations électorales notamment l’élection présidentielle du 7 octobre prochain et doit remettre son tablier à défaut de démissionner".

Par ailleurs, M. Emmanuel Ntonga, responsable du Social democratic front pour la région du centre (Yaoundé), avait aussi dénoncé, "la présence de 15 bureaux de vote dans les casernes militaires dans l’arrondissement de Yaoundé 6 lors du double scrutin législatif et municipal".

"Nous vous demandons une interprétation claire de l’article 96 alinéa 4 relatif à la situation des bureaux de vote dans les lieux publics et singulièrement, la situation des bureaux de vote dans les casernes militaires", écrivait M. Ntonga au ministre délégué à la présidence de la République, chargée de la défense.

Elections Cameroon a toujours défendu l’existence légale de ces bureaux de vote. "Ce ne sont pas les bureaux de vote pour les militaires, mais des bureaux mixtes. Car, à l’intérieur des casernes militaires, il y a des écoles, des populations qui y vivent", a expliqué aux diplomates accrédités au Cameroun, le président du conseil électoral.

"Pour des raisons de sécurité, on ne peut aussi laisser les casernes vides parce que les militaires doivent aller voter. En plus, les bureaux de vote sont gérés par les commissions dans lesquelles tous les partis politiques sont représentés", a ajouté Enow Abrams Egbe.

Selon les statistiques de Elections Cameroon, plus de 6 500 000 électeurs sont attendus le 7 octobre 218 aux urnes. Neuf candidats sont en lice parmi lesquels Paul Biya, au pouvoir depuis 36 ans.

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