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L'opposant Ousmane Sonko a été arrêté, annoncent des membres de son parti


SENEGAL-POLITICS-DEMO
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L'opposant sénégalais Ousmane Sonko a été arrêté vendredi, ont indiqué à l'AFP deux membres de son parti, sans qu'aucune raison précise n'ait été donnée pour cette interpellation.

"Ousmane Sonko a été arrêté, il y avait des gendarmes devant chez lui", a déclaré à l'AFP Ousseynou Ly, porte-parole du parti Pastef de M. Sonko. Djibril Gueye Ndiaye, chef du protocole de l'opposant, a dit que la gendarmerie était "venue le prendre".

Les ministères de l'Intérieur et de la Justice n'étaient pas joignables par téléphone.

L'arrestation a eu lieu vendredi en fin d'après-midi.

"Ousmane Sonko vient d'être enfermé à la cave du Tribunal", a écrit l'avocat français Juan Branco, qui défend l'opposant sénégalais, dans un message sur Twitter, rebaptisé "X".

Vendredi soir, plusieurs véhicules de police dont deux camions anti-émeutes étaient garés devant le principal palais de justice de Dakar, ont rapporté des journalistes de l'AFP.

Les barrages policiers installés devant le domicile de l'opposant depuis le 28 mai pour des raisons "d'ordre public et de sécurité nationale" avaient été levés lundi.

Avant son arrestation, M. Sonko avait déclaré vendredi après-midi sur les réseaux sociaux que les forces de sécurité stationnées devant son domicile l'avaient filmé. Il a ajouté avoir pris un de ces téléphones et demandé que les images soient supprimées, une demande qui lui a été refusée.

Ousmane Sonko a été condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs, un verdict qui le rend inéligible en l'état, selon ses avocats et des juristes. Sa condamnation a engendré début juin les troubles les plus graves depuis des années au Sénégal, qui ont fait 16 morts selon les autorités, une trentaine selon l'opposition.

Le porte-parole du gouvernement sénégalais, Abdou Karim Fofana, avait indiqué récemment que la décision d'arrêter ou non l'opposant revenait au procureur de la République. Le ministre de la Justice avait affirmé juste après sa condamnation que M. Sonko pouvait être arrêté "à tout moment".

L'opposant, investi candidat à la prochaine présidentielle par son parti, a par ailleurs été le 8 mai condamné à six mois de prison avec sursis lors d'un procès en appel pour diffamation, une peine largement perçue comme le rendant inéligible pour l'élection. Mais il n'a pas encore épuisé ses recours devant la Cour suprême.

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