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L'opposant ivoirien Pascal Affi N'Guessan rejoint le camp de la désobéissance civile


Pascal Affi Nguessan, leader du FPI, lors d'un rassemblement de campagne à Gagnoa, en Côte d'Ivoire, le 10 octobre 2015. REUTERS/Thierry Gouegnon
Pascal Affi Nguessan, leader du FPI, lors d'un rassemblement de campagne à Gagnoa, en Côte d'Ivoire, le 10 octobre 2015. REUTERS/Thierry Gouegnon

L'ancien Premier ministre ivoirien Pascal Affi N'Guessan, candidat d'opposition à la présidentielle du 31 octobre, a affirmé souscrire à l'appel à la désobéissance civile lancé dimanche par un autre candidat, l'ancien président Henri Konan Bédié.

M. Affi N'Guessan, 67 ans, est le candidat du Front populaire ivoirien (FPI), formation politique créée par l'ancien président Laurent Gbagbo, avec qui il entretient des relations tendues depuis quelques années.

"A cause de la dictature d'Alassane Ouattara, je souscris entièrement et totalement à la désobéissance prônée par le président Henri Konan Bédié et l'ensemble des forces politiques et sociales ivoiriennes", a affirmé M. Affi N'Guessan, ancien Premier ministre de M. Gbagbo.

3e mandat: Henri Konan Bédié a appelé à la désobéissance civile
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Entouré par plusieurs membres de l'opposition, M. Bédié avait lancé son appel après la décision du Conseil constitutionnel de valider la candidature à un troisième mandat controversé du président Alassane Ouattara et de rejeter 40 des 44 candidatures soumises, dont celles de l'ex-président Laurent Gbagbo et de l'ex-chef rebelle et Premier ministre Guillaume Soro.

"Au nom du FPI, je lance un appel à (...) tous les Ivoiriens épris de paix, de liberté, de démocratie de se tenir prêts pour traduire en actes concrets les mots d'ordre qui seront adressés dans les prochains jours", a poursuivi M. Affi N'Guessan, arrivé deuxième lors de la présidentielle en 2015, avec 9,29% des voix.

Pascal Affi N'Guessan est légalement le président du Front populaire ivoirien (FPI) fondé par Laurent Gbagbo, mais il est contesté par les fidèles de ce dernier, les "Gor" (Gbagbo ou rien) qui ne le reconnaissent pas comme dirigeant.

Le parti au pouvoir a de son côté vivement réagi mardi aux propos de l'opposition, notamment de M. Bédié.

"Nous ne pouvons pas accepter" que l'opposition "se permette d'agresser le président Ouattara", a déclaré Adama Bictogo, le directeur exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), devant des responsables de ce parti.

Le porte-parole du RHDP, Kobenan Kouassi Adjoumani, a lui exprimé sa "vive indignation face aux dérives de l'opposition", condamnant les "propos irresponsables" et les "discours incendiaires" de M. Bédié.

"C'est un aveu d'impuissance de l'opposition qui a peur des élections", a-t-il jugé.

Elu en 2010, réélu en 2015, M. Ouattara, 78 ans, avait annoncé en mars qu'il renonçait à briguer un troisième mandat, avant de changer d'avis en août, après le décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.

La Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels, mais le Conseil constitutionnel a estimé que l'entrée en vigueur d'une nouvelle Constitution en 2016 avait remis les compteurs à zéro, ce que conteste farouchement l'opposition.

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