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L'opposant Amadou va rentrer au Niger samedi malgré une arrestation probable


Hama Ahmadou (Archives)
Hama Ahmadou (Archives)

L'opposant nigérien et candidat à la présidentielle 2016 Hama Amadou, exilé depuis un an en France en raison d'accusations de trafic de bébés, va rentrer samedi au Niger malgré une arrestation probable, a-t-il annoncé jeudi soir sur France 24.

"J'ai décidé de rentrer samedi prochain (14 novembre) à Niamey (...) Je suis un Nigérien, j'ai des devoirs envers mon pays que je compte assumer à travers ma candidature" à la présidentielle, a-t-il déclaré.

"Si un dossier a été monté contre moi par mes adversaires, c'est le moment pour moi de me présenter devant les juges pour qu'ils disent où se trouve la vérité", a-t-il poursuivi.

"Dans cette affaire qui a été montée par mes adversaires, est-ce que ma culpabilité a été établie? Non", a-t-il ajouté estimant que sa "moralité était meilleure" que celle de ceux qui "prétendent vouloir l'exclure".

Les autorités nigériennes ont averti qu'elles arrêteraient M. Amadou à son retour.

"Toutes les unités de police et de gendarmerie ont reçu l'ordre d'arrêter M. Hama Amadou dès qu'il mettra pied sur le territoire national", avait affirmé mi-septembre à l'AFP le ministre nigérien de l'Intérieur Hassoumi Massaoudou, alors que M. Amadou venait d'être investi candidat par son parti.

Opposant au président Mahamadou Issoufou, Hama Amadou, ancien président du Parlement, avait quitté le pays fin août 2014 après l'autorisation par les députés de son audition par la justice dans une affaire présumée de trafic international de bébés.

M. Amadou a toujours dénoncé un "dossier politique" visant selon lui à "l'écarter de la présidentielle". Le gouvernement parle d'un "dossier de droit commun".

En juillet 2015, la Cour d'appel de Niamey a rejeté une demande de ses avocats en vue de la levée du mandat d'arrêt.

Le climat politique est tendu depuis deux ans au Niger, où les opposants ont rejeté le calendrier fixé par la Commission électorale, dénonçant une absence de "consensus". L'opposition avait auparavant critiqué la Cour constitutionnelle, qui valide les candidatures et les résultats des élections, pour son "allégeance" au président Mahamadou Issoufou.

Outre Hama Amadou, deux autres personnalités se sont officiellement déclarées candidats: l'actuel président Mahamadou Issoufou et l'ancien ministre du Plan, Amadou Boubacar Cissé.

L'ONU a appelé à la tenue d'élections "apaisées et crédibles" pour garantir la "stabilité" du pays qui fait notamment face à des attaques des islamistes de Boko Haram dans le sud et à la menace des groupes djihadistes à ses frontières malienne et libyenne.

Avec AFP

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