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L'ONU envisage des sanctions au Mali pour protéger l'accord de paix


Des passants attendent sur place après un attentat-suicide à Gao, au Mali, le 18 janvier 2017. (VOA/Toure Boubacar)
Des passants attendent sur place après un attentat-suicide à Gao, au Mali, le 18 janvier 2017. (VOA/Toure Boubacar)

Le Conseil de sécurité des Nations unies a accepté mercredi d'examiner l'opportunité d'infliger des sanctions à ceux qui feraient obstacle au processus de paix au Mali, après un attentat suicide revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui a fait près de 60 morts.

L'attentat suicide perpétré mercredi à Gao, principale ville du nord du pays, visait des combattants de groupes armés signataires de l'accord de paix de mai-juin 2015.

Tout en condamnant l'attentat, les membres du Conseil ont estimé que "des retards continuels menacent la viabilité de l'accord" signé par le gouvernement malien et des groupes rebelles, a indiqué à la presse l'ambassadeur suédois Olof Skoog, qui préside le Conseil en janvier.

Ses quinze membres ont discuté de la façon de protéger cet accord, "y compris la possibilité et les conséquences de la mise en oeuvre d'un régime de sanctions", a prévenu M. Skoog.

Le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, a soutenu le principe de sanctions ciblées contre ceux violant le cessez-le-feu et menaçant le processus de paix.

Au Mali, "le phénomène terroriste prend des proportions de plus en plus inquiétantes", notamment "au nord et au centre", a déclaré M. Ladsous.

"Si la situation sécuritaire continue à se détériorer ainsi, il n'y aura plus de paix à maintenir au Mali", a-t-il prévenu.

Les Nations unies ont déployé 13.000 Casques bleus au Mali, où ils sont régulièrement attaqués.

L'ambassadeur français François Delattre a considéré que des sanctions seraient "extrêmement appropriées" pour mettre la pression sur les opposants à l'accord de paix mais aucun projet de résolution en ce sens n'a encore été présenté au Conseil.

Le chef de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma), Mahamat Saleh Annadif, a pour sa part affirmé que les opérations des Casques bleus risquaient d'être profondément perturbées par un délai prévu d'au moins deux mois entre le retrait de sept hélicoptères néerlandais fin février et leur remplacement par des appareils allemands.

Sans hélicoptères "je ne peux rien faire", a-t-il mis en garde, jugeant "inacceptable" que la mission ne dispose pas du soutien aérien nécessaire dans ce laps de temps.

Le Conseil de sécurité prévoit une réunion spéciale des pays contribuant à la mission afin de mobiliser plus d'équipements.

AvecAFP

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