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L'ONU demande le désarmement immédiat des Imbonerakure


Burundi Political Tensions
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Un haut responsable onusien a appelé jeudi le gouvernement burundais à désarmer immédiatement l'organisation de jeunesse du parti au pouvoir afin d'éviter "une explosion de violence meurtrière".

"J'exhorte le gouvernement à désarmer immédiatement la milice des Imbonerakure", a déclaré devant le Conseil de sécurité le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Zeid Ra'ad al-Hussein.

Il a affirmé que ses services avaient constaté "des dizaines de meurtres depuis deux mois, pour la plupart des attaques de manifestants et de défenseurs des droits de l'homme par des membres des Imbonerakure et des forces de sécurité".

A quelques jours de l'élection présidentielle prévue le 15 juillet, lors de laquelle le président sortant Pierre Nkurunziza briguera un troisième mandat controversé, "les Burundais semblent se préparer à une explosion de violence meurtrière similaire à celles qui ont si souvent ravagé le pays", a-t-il averti.

Les Imbonerakure - littéralement "ceux qui voient loin" - sont les membres de la Ligue de jeunesse du parti présidentiel CNDD-FDD. Les opposants à la candidature du président Nkurunziza à un troisième mandat les accusent de multiplier intimidations et agressions.

Malgré des demandes de report de la part de l'ONU et des instances africaines, le gouvernement a maintenu son calendrier électoral.

Le parti au pouvoir a largement remporté la semaine dernière les législatives boycottées par l'opposition mais l'ONU a mis en doute la validité du scrutin.

La participation "massive" aux législatives "montre que la majorité silencieuse avait soif de voter", a affirmé devant le Conseil l'ambassadeur burundais Albert Shingiro. "Le peuple burundais a parlé et on devrait respecter sa décision".

En ce qui concerne la présidentielle, la constitution burundaise stipule que le président "doit être élu avant le 26 juillet", a affirmé l'ambassadeur. Il n'a pas exclu "un glissement de quelques jours" du scrutin mais limité à "une semaine au plus".

Le Conseil a entamé ensuite des consultations à huis clos.

Depuis le début de cette crise en avril, le Conseil a tenu sept réunions sur ce dossier mais il reste très divisé. D'un côté, les occidentaux critiquent l'intransigeance du président Nkurunziza et la répression des opposants mais de l'autre la Russie, la Chine et les membres africains du Conseil (Nigeria, Tchad, Angola) estiment qu'il s'agit d'une affaire intérieure burundaise.

Avec AFP

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