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L'épidémie de la peste ralentit mais atteint 124 morts à Madagascar


Une vue de Madagascar, 8 avril 2016.
Une vue de Madagascar, 8 avril 2016.

Le bilan de l'épidémie de peste qui frappe Madagascar depuis le mois d'août s'est encore aggravé mardi pour atteindre 124 morts mais les autorités du pays se sont timidement félicitées pour la première fois d'un ralentissement des contaminations.

Selon le nouveau bilan publié par le ministère de la Santé, la maladie a déjà infecté 1.133 personnes. Parmi elles, 780 ont été guéries et 219 étaient en cours de traitement.

Un total de 63 d'entre elles sont décédées à l'hôpital et 61 autres dans leurs communautés, a ajouté le ministère.

Parmi ces victimes figurent un Français, décédé la semaine dernière à Toamasina (est), a confirmé à l'AFP un médecin de l'hôpital local, le Dr. Andriamihaja Rabezanahary.

Malgré ce bilan en hausse, le ministère de la Santé a fait état d'une "amélioration" de la situation.

"Il y a une diminution des personnes admises à l'hôpital (et) une augmentation des malades guéris qui sortent de l'hôpital", s'est réjoui à la radio nationale le Dr. Manitra Rakotoarivony, un responsable du ministère de la Santé.

"Une dizaine de districts (sur la trentaine officiellement atteints par la peste) dans tout Madagascar ont maintenant déclaré la fin de l'épidémie, c'est-à-dire qu'ils n'ont enregistré aucun nouveau cas de peste depuis quinze jours", a-t-il ajouté.

La peste réapparaît presque chaque année à Madagascar, généralement de septembre à avril.

Mais cette année, l'épidémie a débuté dès août et s'est propagée "aux grandes zones urbaines, contrairement aux précédentes épidémies", selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Pour tenter de l'enrayer, le gouvernement a interdit les réunions publiques dans la capitale Antananarivo et ordonné la fermeture de nombreux établissements scolaires.

La bactérie de la peste, qui se développe chez les rats, est véhiculée par les puces. Chez l'homme, la forme pulmonaire de la maladie - transmissible par la toux - peut être fatale en seulement 24 à 72 heures. La forme bubonique est moins dangereuse.

Deux tiers des malades recensés à Madagascar ont été infectés par la peste pulmonaire.

Avec AFP

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