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Les arrivées massives de migrants représentent un risque assumé, selon le gouvernement italien


Des migrants arrivant à Pozzallo, en Sicile, le 15 février 2015.
Des migrants arrivant à Pozzallo, en Sicile, le 15 février 2015.

Le ministre italien de l'Intérieur, Angelino Alfano, a tenu ces propos jeudi après l'arrestation pour soupçons de terrorisme d'un jeune Marocain arrivé en février.

"Il ne serait pas raisonnable, compte tenu des dimensions et des modalités du phénomène migratoire, de penser que notre pays n'est pas exposé à ce risque", a déclaré M. Alfano devant les députés.

Alors que des voix au sein de l'opposition réclament depuis mercredi une fermeture des frontières, M. Alfano a estimé que l'arrestation du suspect était d'abord "un succès" pour les forces de l'ordre.

"Nous sommes une grande démocratie, et une grande démocratie est exposée à des risques. Le gouvernement a le sérieux et la sérénité de les affronter au mieux", a-t-il souligné, en rappelant que depuis janvier, l'Italie avait expulsé 33 personnes soupçonnées de liens avec le terrorisme.

Abdelmajid Touil, 22 ans, parti de Libye à bord d'un bateau de 15 mètres avec plus de 600 personnes, a été secouru par la marine italienne et débarqué le 17 février à Porto Empedocle (Sicile).

Sa photo et ses empreintes digitales ont été prises, et il a reçu une injonction à quitter le territoire, a expliqué M. Alfano, insistant sur le fait qu'à ce moment, aucun service de police en Italie ou ailleurs n'évoquait le moindre soupçon à son égard.

Mais après l'attentat du Bardo à Tunis, qui a fait 22 morts dont 21 touristes étrangers, un mandat d'arrêt international a été émis contre M. Touil par les autorités tunisiennes.

Lorsque la mère de M. Touil, qui réside à Gaggiano, près de Milan (nord), a fait mi-avril une déclaration de perte du passeport du jeune homme, les services de police ont fait le lien et ont organisé l'arrestation.

A Gaggiano, la famille du jeune homme a répété aux médias qu'il n'avait pas quitté la région depuis février. "Mon fils n'est en rien d'accord avec le jihad, avec la lutte armée, et quand il y a eu l'attentat en Tunisie il était avec moi", a assuré sa mère.

Le maire de Trezzano, commune voisine de Gaggiano, a d'ailleurs déclaré à la radio que M. Touil était inscrit à un cours pour adultes et présent la semaine de l'attentat.

Avec AFP

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