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"Printemps arabe" sud-africain: mise en garde de Thabo Mbeki


L'ancien président sud-africain Thabo Mbeki participe à l'initiative mondiale «Walk Together» du groupe de Nelson Mandela, The Elders, lors de la célébration du 100e anniversaire de Nelson Mandela à Constitution Hill, à Johannesburg, le 18 juillet 2018.
L'ancien président sud-africain Thabo Mbeki participe à l'initiative mondiale «Walk Together» du groupe de Nelson Mandela, The Elders, lors de la célébration du 100e anniversaire de Nelson Mandela à Constitution Hill, à Johannesburg, le 18 juillet 2018.

L'ex-président sud-africain Thabo Mbeki a averti jeudi que son pays était assis sur une bombe à retardement et pourrait faire face à un soulèvement semblable à celui du "printemps arabe" déclenché par une révolte sociale.

Mbeki, qui a succédé en 1999 à l'icône de la lutte contre l'apartheid Nelson Mandela, a déclaré que l'Afrique du Sud était confronté à des niveaux insoutenables de pauvreté et de chômage.

"L'une de mes craintes, camarades, c'est que l'un de ces jours, nous (...) allons avoir notre propre version du printemps arabe", a déclaré M. Mbeki lors d'un service commémoratif en l'honneur de Jessie Duarte, la secrétaire générale adjointe de l'ANC (Congrès national africain), décédée d'un cancer durant le week-end.

Le facteur déclenchant du "printemps arabe" a été le suicide par immolation d'un vendeur de rue tunisien, Mohamed Bouazizi, harcelé par la police en Tunisie. Sa mort a marqué le début d'une révolte nationale qui a conduit à la fuite en exil du dictateur Zine el-Abidine Ben Ali et déclenché les soulèvements du "printemps arabe" en 2011.


"L'une de mes craintes est qu'un de ces jours, cela nous arrive", a déclaré M. Mbeki qui a quitté ses fonctions en 2008.

"Vous ne pouvez pas avoir autant de chômeurs, tant de pauvres, de personnes confrontées à cette anarchie", et des dirigeants "corrompus", a-t-il déclaré. "Un jour, ça va exploser", a-t-il déclaré lors du service commémoratif organisé à l'hôtel de ville de Johannesburg.

Mbeki a critiqué le gouvernement du président Cyril Ramaphosa pour son absence de plan national de lutte contre la pauvreté, les inégalités et le chômage, qui s'élève à plus de 34,5 %, et le chômage des jeunes qui avoisine 64 %.

M. Ramaphosa était absent au service commémoratif auquel assistait son adjoint David Mabuza.

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