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Kinshasa menace l'UE de rétorsion


Léonard She Okitundu, ministre des Affaires étrangères de la RDC, lors d’une réunion à Moscou, Russie, 22 mars 2017.
Léonard She Okitundu, ministre des Affaires étrangères de la RDC, lors d’une réunion à Moscou, Russie, 22 mars 2017.

Kinshasa a menacé l'Union Européenne de rétorsion si Bruxelles ne levait pas d'ici le scrutin du 23 décembre les sanctions qui visent Emmanuel Ramazani Shadary, le candidat de Joseph Kabila.

Ces sanctions européennes (gel des avoirs, interdiction de voyager) représentent "un cas flagrant d'ingérence inacceptable dans le processus électoral congolais", s'est insurgé le ministre des Affaires étrangères Léonard She Okitundu lors d'un point-presse.

Bruxelles doit se prononcer début décembre sur le prolongement des sanctions qui visent M. Ramazani Shadary et une quinzaine de personnalités congolaises.

Ces sanctions ont été prises début 2017 pour atteinte aux droits de l'homme et entrave au processus électoral en RDC.

M. Ramazani Shadary a été ministre de l'Intérieur du 19 décembre 2016 au 21 février 2018, à une période de forte contestation contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila au-delà de la fin de son dernier mandat autorisé par la Constitution.

Faute d'obtenir le retrait des sanctions avant l'élection du 23 décembre, la RDC a récemment sollicité leur "suspension moyennant une période probatoire", afin de "remettre sur un même pied d'égalité tous les candidats à l'élection présidentielle", a indiqué le ministre des Affaires étrangères.

Face à une fin de non-recevoir, la RDC se verrait dans "l'obligation de se réserver à son tour son droit souverain de prendre des mesures de rétorsion qui s'imposent, dont elle préfère taire en ce moment la nature et l'ampleur", a-t-il ajouté.

Interrogé par la presse M. She Okitundu a affirmé que le refus d'accréditer les observateurs de l'UE pour les élections présidentielle, législatives et provinciales du 23 décembre faisait partie de ces rétorsions.

Les scrutins du 23 décembre interviennent après deux reports depuis fin 2016. La présidentielle doit désigner le successeur du président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001.

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