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Interpellation d'une figure de proue de la société civile au Burkina Faso


La police burkinabè patrouille dans un véhicule lors d'un rassemblement à Ouagadougou, au Burkina, le 21 octobre 2017.
La police burkinabè patrouille dans un véhicule lors d'un rassemblement à Ouagadougou, au Burkina, le 21 octobre 2017.

La présidente du cadre de concertation nationale des organisations de la société civile du Burkina Faso, Safiatou Lopez, a été interpellée mercredi soir à Ouagadougou par la gendarmerie, a annoncé jeudi à l'AFP son avocat, Me Silvère Tiemtarboumbou.

"Mme Safiatou Lopez a été interpellée jeudi soir par la gendarmerie et est retenue au camp de Paspanga (nord de la capitale)", a déclaré Me Tiemtarboumbou. "Aucun motif de cette arrestation n'a été communiqué".

"L'adjudant-chef, qui a mené les opérations, affirme lui-même ne pas savoir ce qui est reproché à ma cliente, mais ne fait que exécuter les ordres qui proviendrait du tribunal militaire", a-t-il expliqué.


Mercredi soir, un important dispositif sécuritaire a été dressé aux alentours du domicile de Mme Lopez par des éléments de l'unité spéciale d'intervention de la gendarmerie nationale, avant de procéder à son arrestation, a expliqué à l'AFP, Abraham Badolo, un leader de la société civile.

Jeudi matin, "une perquisition, en violation de toutes les règles de l'art, a été menée chez elle et absolument rien de compromettant n'a été retrouvé chez elle", a affirmé son avocat. "Ils ont fouillé tous les appartements et les véhicules de Mme Lopez et ont emporté des ordinateurs, des disques durs, des téléphones portables".

Très critique contre le pouvoir du président Roch Marc Kaboré dont elle était très proche jusqu'à son élection en novembre 2015, Safiatou Lopez a dénoncé en mai, la gestion de l'État, y voyant une "copie conforme" de celle de l'ex-président Blaise Compaoré chassé par la rue en 2014.

Son interpellation est survenue au lendemain de la mise en liberté provisoire de l'ancien de ministre de la sécurité, le colonel Denise Auguste Barry, après huit mois de détention, pour "tentative de déstabilisation".

Avec AFP

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