Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Le capitaine d'un bateau de militants pro-palestiniens accuse Israël


Vue sur la côte du camp de réfugiés de Shati, dans la ville de Gaza, 27 décembre 2016.
Vue sur la côte du camp de réfugiés de Shati, dans la ville de Gaza, 27 décembre 2016.

Le capitaine norvégien d'un bateau de militant pro-Gaza, intercepté dimanche par Israël, a accusé l'État hébreu d'avoir violé le droit en arraisonnant le navire dans les eaux internationales et en molestant l'équipage, des accusations rejetées par les Israéliens.

Le gouvernement norvégien dit pour sa part avoir demandé des explications à Israël sur les circonstances de cet arraisonnement et "les allégations de recours à une force excessive".

"Nous avons été arraisonnés dans les eaux internationales et nous étions plus près de l'Égypte que d'Israël", a affirmé le capitaine du bateau Herman Reksten dans la nuit de mercredi à jeudi à son retour en Norvège, après avoir été détenu trois jours dans une prison israélienne.

"Israël a violé toutes les règles. C'est terrifiant qu'ils arraisonnent un navire norvégien dans les eaux internationales et lui imposent de s'amarrer en Israël", a-t-il dit, cité par la radiotélévision norvégienne NRK.

L'armée israélienne avait annoncé dimanche l'arraisonnement d'un bateau au large de la bande de Gaza avec à son bord des militants dénonçant le blocus terrestre et maritime imposé par l'État hébreu à cette enclave palestinienne depuis plus d'une décennie.

Bateau battant pavillon norvégien, le Kårstein comptait 22 personnes à bord. Toutes ont été relâchées depuis et ont été expulsées d'Israël ou sont en voie de l'être, selon l'organisation Ship to Gaza Norway. Seul le sort d'un Canadien souffrant de problèmes de santé n'était pas totalement éclairci jeudi.

Herman Reksten a aussi accusé les soldats israéliens d'avoir fait usage d'armes à impulsion électrique contre les militants. "J'ai encore mal à la tête depuis que j'ai été frappé en prison", a-t-il précisé.

L'ambassade d'Israël à Oslo a rejeté les accusations.

"C'est en fait tout l'inverse: ceux qui ont agi à l'encontre du droit international, c'étaient ces militants qui essayaient de violer un blocus naval légal et internationalement reconnu contre la bande de Gaza qui est régie par une organisation terroriste islamique, le Hamas", a réagi un diplomate de l'ambassade, Dan Poraz.

"Il n'y a absolument pas eu d'usage excessif de violence. Il y a eu un recours minimal et raisonnable à la force parce que l'équipage (...) a renâclé à coopérer et à suivre les ordres de la marine" israélienne, a-t-il ajouté.

>>> Lire aussi: Tirs de missiles israéliens dans le sud-ouest de la Syrie

La Norvège, de son côté, a contacté Israël pour faire la lumière sur cet épisode, mais n'a pas reçu de réponse à ce stade.

"Nous avons demandé aux autorités israéliennes de clarifier le cours des événements et sur quel fondement elles se pensent habilitées à s'en prendre au bateau", a indiqué le porte-parole de la diplomatie norvégienne, Frode Andersen, dans un courriel à l'AFP.

"Nous évoquerons aussi les allégations de recours à une force excessive", a-t-il ajouté.

À terre, Israël a de nouveau bloqué jeudi l'approvisionnement en carburant de la bande de Gaza en réponse aux cerfs-volants incendiaires lancés depuis le territoire.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG