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Gabon : un jeune commerçant s'immole par le feu pour protester contre la police


Le Gabon, en Afrique. (Wikipedia commons)
Le Gabon, en Afrique. (Wikipedia commons)

Bérenger Obame Ntoutoume, 28 ans, est mort vendredi des suites de ses blessures. Il avait tenté de s'immoler par le feu dimanche, dans l'enceinte de la préfecture de police de Libreville, pour protester contre la saisie de sa marchandise.

Un jeune commerçant gabonais, qui avait tenté dimanche dernier de s'immoler par le feu à la préfecture de police de Libreville après s'être fait confisquer sa marchandise, est décédé de ses blessures, vendredi 6 novembre, rapporte samedi le quotidien national "L’Union".

Le jeune homme, grièvement brûlé, avait été hospitalisé en soins intensifs à l'Hôpital militaire de la capitale gabonaise. Il s'agit du premier cas connu d'immolation par le feu au Gabon.

Bérenger Obame Ntoutoume, 28 ans, s'était rendu dimanche à la préfecture de police "afin de protester contre la saisie de ses ballots" de fripes par des policiers dans le quartier commerçant de l'ancienne gare routière, rappelle le quotidien : "face au refus de ces policiers de lui restituer sa marchandise", il avait tenté de s'immoler dans l'enceinte de la préfecture.

"La mort de ce commerçant gabonais aura-t-elle un impact positif dans la lutte contre les mauvaises pratiques décriées chez des agents des forces de l’ordre ?", s'interroge le journal.

Selon des proches cités dans la semaine par "L’Union", il subissait régulièrement des "tracasseries" de la part des policiers de la zone.

Des commerçantes protestent nues

Un officier de police judiciaire, également cité par le quotidien, a pour sa part affirmé que cette zone située en bordure du principal marché de la capitale, Mont-Bouët, était "strictement interdite aux commerçants" et que les policiers avaient ordre de les faire "déguerpir".

Mi-octobre, plusieurs commerçantes du même quartier avaient protesté nues contre leur dispersion forcée et les violences policières qu'elles disaient avoir subies. Elles ont depuis été condamnées à trois mois de prison avec sursis pour attentat à la pudeur et troubles à l'ordre public.

Malgré d'importantes richesses pétrolières et minières, plus d'un tiers de la population gabonaise vit dans la pauvreté et le taux de chômage officiel dépasse 30 % chez les jeunes, qui pour la plupart se débrouillent dans le secteur informel.

Avec AFP

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