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Fin de la campagne des législatives en Algérie


Des passants regardent les panneaux pour les législatives à Alger, Algérie, le 9 avril 2017.
Des passants regardent les panneaux pour les législatives à Alger, Algérie, le 9 avril 2017.

La campagne électorale pour les législatives du 4 mai en Algérie prend fin ce dimanche à minuit, un scrutin qui ne devrait ni bouleverser l'ordre politique ni atténuer la crise économique et dont le principal enjeu sera la participation.

Quelque 23 millions d'électeurs sont appelés à choisir parmi 12.000 candidats en lice pour les 462 sièges de l'Assemblée nationale (chambre basse du Parlement) et un mandat de cinq ans.

Entamée le 9 avril, cette "campagne électorale (est) passée inaperçue", jugeait dimanche le quotidien francophone Liberté, alors que le gouvernement s'est mobilisé pour inciter à voter en masse afin de "préserver la stabilité et la sécurité du pays".

Le président Abdelaziz Bouteflika est lui-même intervenu samedi, pour appeler à une forte participation car, a-t-il dit, cela contribuera à la "stabilité du pays".

Pendant la campagne, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a effectué une tournée à travers le pays pour appeler à participer "massivement", mettant en garde contre l'abstention.

Mais il a exhorté les Algériens à "faire preuve de patience" face à la crise économique: "Il n'y a plus d'argent", a-t-il dit lors d'une visite samedi à Médéa (90 km au sud d'Alger), selon la presse.

L'Algérie détient d'importantes réserves de pétrole et de gaz mais traverse une sévère crise financière en raison de la chute de ses revenus pétroliers.

Le FLN bien parti

Principale force d'opposition au sein de l'Assemblée nationale sortante avec 60 députés, les islamistes participent à ce scrutin avec deux coalitions rivales.

Mais le Front de libération nationale (FLN), le parti du président Bouteflika, semble bien parti pour conserver la majorité avec son allié le Rassemblement national démocratique (RND) du directeur de cabinet de la présidence et ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia.

En 2012, le FLN était arrivé en tête avec 221 sièges, suivi du RND avec 70 sièges.

"Le FLN et le RND devraient conserver leur majorité face aux partis islamistes. Mais l'écart entre les deux partis au pouvoir devrait se rétrécir", analyse le politologue Cherif Driss.

Ce scrutin verra la participation pour la première fois d'un nouveau parti islamiste, TAJ (Rassemblement de l'espoir de l'Algérie) de l'ancien ministre islamiste Amar Ghoul, farouche partisan du président Bouteflika.

Seule formation politique à avoir présenté des listes dans les 52 circonscriptions électorales, TAJ ambitionne de remporter un nombre important de sièges.

Ces législatives sont boycottées néanmoins par le nouveau parti de l'Avant Garde des Libertés de l'ancien chef du gouvernement Ali Benflis, rival malheureux de M. Bouteflika à la présidentielle de 2014.

Le Rassemblement pour la culture et la Démocratie (RCD, laïque) qui avait boycotté les législatives de 2012, revient lui dans l'arène pour couper la voie à son rival le Front des forces socialistes (FFS), dans leur fief en Kabylie.

Le Parlement algérien compte également un Conseil de la Nation (Sénat, chambre Haute) avec 96 élus au scrutin indirect et 48 désignés par le chef de l'État.

Avec AFP

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