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Fifa - L'élection du Cheikh Salman serait "inacceptable", selon RSF


 Sheikh Salman bin Ibrahim Al Khalifa le 30 avril, 2015, photo d'archives.
Sheikh Salman bin Ibrahim Al Khalifa le 30 avril, 2015, photo d'archives.

L'élection du Cheikh Salman à la tête de la Fifa serait "inacceptable", a estimé l'ONG Reporters sans frontières (RSF), jeudi à la veille du scrutin, en jugeant que le Bahreïni "incarne un régime qui a réprimé les journalistes pendant des années"

L'organisation de défense de la liberté de la presse "demande aux votants de ne pas accorder leurs voix" au Cheikh Salman lors de l'élection vendredi à Zurich, a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Membre de la famille royale du Bahreïn et président de la Confédération asiatique de football (AFC), le Cheikh Salman est l'un des deux favoris pour remplacer Sepp Blatter à la tête de la Fédération internationale de football, avec l'Italo-Suisse Gianni Infantino. Mais des ONG l'accusent d'avoir joué un rôle dans la répression des soulèvements démocratiques dans son pays en 2011.

"Il est inacceptable que le Cheikh Salman devienne le plus haut représentant du football mondial", a estimé Christian Mihr, directeur exécutif de RSF à Berlin, cité dans le communiqué.

"En tant que membre de la famille royale, le Cheikh Salman incarne un régime qui a réprimé les journalistes et les blogueurs critiques du royaume pendant des années. Sa candidature est une tentative évidente du Bahreïn d'exploiter le domaine sportif afin d'enjoliver l'image du pays", a ajouté ce responsable de RSF.

RSF estime que depuis le début des manifestations en février 2011, le Bahreïn continue de réprimer les journalistes, "régulièrement victimes d'accusations fallacieuses, et condamnés parfois à de très longues peines de prison pour avoir simplement couvert des manifestations ou avoir enquêté sur des scandales".

"Lors de la première vague de répression en 2011, le Cheikh Salman, alors président de la Fédération de football de Bahreïn, aurait siégé à la tête d'une commission mise en place par le Comité olympique bahreïni en avril 2011 chargée d'identifier les athlètes sympathisants ou participant (aux) manifestations anti-régime. Beaucoup d'entre eux ont été arrêtés et soumis à de mauvais traitements. Certains sont toujours persécutés", accuse RSF.

"Au moins 14 journalistes, professionnels ou non, demeurent à ce jour emprisonnés au Bahreïn, pour avoir exercé leur profession", assure l'organisation, qui souligne que "le pays figure à la 163e place (sur 180) du Classement 2015 sur la liberté de la presse".

Avec AFP

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