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Fermeture d'un centre islamique jugé "extrémiste" en Mauritanie


Un homme marche devant une mosquée à Nouakchott, le 2 février 2008.
Un homme marche devant une mosquée à Nouakchott, le 2 février 2008.

Les autorités mauritaniennes ont fermé un centre d'enseignement théologique accusé par le gouvernement de "dispenser un enseignement islamiste extrémiste" en relation avec le mouvement des Frères musulmans.

Cette mesure intervient après la mise en garde lancée la semaine dernière par le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz contre l'islam politique, alors que le parti islamiste Tewassoul a confirmé son statut de principale force d'opposition aux élections législatives et locales, largement remportées par le parti au pouvoir.

"Le centre de formation des oulémas a été fermé hier soir par la police sur ordre du gouvernement qui l'accuse d'extrémisme", a indiqué cette source à l'AFP, affirmant que "ce centre dispense un enseignement islamiste extrémiste".

Le centre, qui fonctionne à Nouakchott depuis plusieurs années, a été créé par l'érudit Mohamed Elhacen Ould Dedaw qu'on dit généralement proche des Frères musulmans, sinon leur "principal théoricien" dans le pays. Il forme des étudiants de haut niveau dont des ressortissants de pays étrangers, notamment ouest-africains.

"Il n'est pas normal qu'un seul parti utilise et s'accapare l'islam, ce n'est pas acceptable et ce ne sera plus accepté dans l'avenir", a déclaré M. Ould Abdel Aziz le 20 septembre, affirmant que des "mesures seront prises le moment venu".

"L'islam politique est dangereux", a ajouté le chef de l'Etat, estimant que cette idéologie "a détruit des nations entières".

Lors de son prêche du vendredi dans sa mosquée de Nouakchott, M. Ould Dedaw lui avait répondu indirectement le lendemain, affirmant que "les pays arabes ont été détruits par le despotisme et l'injustice, principaux vecteurs de déstabilisation des nations" touchées par le Printemps arabe.

Avec AFP

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